Béatrice Clicq Secrétaire confédérale FO a tenu à participer avec Jean-marc Lis, DSC FOCom Orange, à la séance de signature de l’accord pour l’égalité professionnelle au sein du groupe Orange. Il porte sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, la lutte contre les discriminations et les violences et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Il s’agit selon nous d’un grand pas pour ces causes et nous sommes fiers d’y avoir contribué avec l’Alliance syndicale mondiale UNI-Orange.
Accord mondial pour l’égalité et la lutte contre les discriminations et les violences
Le 17 juillet, FOCom signera avec Orange un accord inédit et exemplaire pour un groupe mondial, visant à progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes, à favoriser l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, et lutter contre toutes les discriminations et contre les violences au travail.
Après la signature d’un premier accord mondial sur les droits fondamentaux en décembre 2006, puis celle d’un accord mondial sur la santé et la sécurité en novembre 2014, un accord sur l’égalité était très attendu. Cet accord est particulièrement novateur dans la mesure où il s’applique dans de très nombreux pays ou l’égalité et la lutte contre les violences et les discriminations ne vont pas de soi. Il cible explicitement les discriminations selon les critères pris en compte au niveau international, à savoir : l’âge, le sexe, l’origine, l’appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation ou une prétendue race, la grossesse, l’état de santé, le handicap, les caractéristiques génétiques, l’orientation sexuelle, les opinions politiques, les activités syndicales, les opinions philosophiques, les croyances ou l’appartenance ou non-appartenance à une religion déterminée.
Cet accord garantit une action du Groupe qui dépasse largement les déclarations d’intention et concerne également, dans le cadre de la RSE, les relations avec les sous-traitants et les fournisseurs. Il est également remarquable que dans le cadre de la négociation nous ayons obtenu qu’Orange s’engage, au-delà de l’entreprise, dans le domaine sociétal, en particulier pour favoriser l’accès des femmes à l’éducation et à la formation, ce qui, là aussi, ne va pas de soi dans tous les pays où le Groupe est présent.
FOCom se félicite du succès de cette ambitieuse négociation, menée le cadre de l’Alliance syndicale mondiale UNI-Orange.
Une avancée pour les aidants familiaux
Lors des nombreux échanges pour l’amélioration des prestations sociales, FO a obtenu une fois de plus gain de cause pour les aidants familiaux.
En effet, les agents titulaires d’un certificat d’aidant familial peuvent prétendre à une demi-part supplémentaire pour le calcul du quotient familial, ouvrant droit à certaines offres. Cette demi-part aidant est cumulable avec les demi-parts famille monoparentale, BOE (Bénéficiaire de l’Obligation Emploi) et « Nouvel entrant » (CDI de moins de 3 ans d’ancienneté à La Poste).
La tranche du quotient familial influe sur le montant de vos ASC. Il est donc primordial pour chaque aidant de se procurer le certificat.
FOCom se réjouit d’une telle avancée et continuera de revendiquer pour améliorer votre quotidien !
La France contre un congé parental mieux rémunéré
A Bruxelles, la France s’oppose à un dispositif de la directive « équilibre entre vie professionnelle et vie privée » proposant que chacun des parents, à la naissance d’un enfant, ait droit à quatre mois de congés non transférables et rémunérés au moins à hauteur des indemnités maladie en cours dans leur pays. Le congé pouvant être pris de manière fragmentée, ou à temps partiel jusqu’aux 12 ans de l’enfant.
Quand on pense qu’E. Macron s’était engagé dans sa campagne à faire de l’égalité une « grande cause nationale »…
Familles monoparentales : à 80% des femmes
Précarité et pauvreté
L’inégalité de revenus femmes-hommes contribue grandement aux difficultés économiques rencontrées par ces familles monoparentales dont une femme est le parent : 34,8% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté en 2016 appartiennent à cette catégorie contre 6 à 7% pour les mères vivant en couple. Les monoparents sont deux fois plus touchés par le chômage (25 % contre 12 % pour les parents vivant en couple) et sont plus employés à temps partiel, (30 % des monoparents qui travaillent). Au total, seulement 45 % des monoparents occupent un emploi à temps complet, soit 19 points de moins que les parents en couple.