La publication du baromètre 2017 de la perception de la discrimination dans l’emploi, rendue publique par le Défenseur des droits et le bureau de l’Organisation Internationale du Travail, dresse ce constat sans équivoque : le marché du travail conserve la première marche du podium en matière de lieu de discrimination, loin devant les relations de voisinages, l’école et université, la recherche de logement ou les contrôles de police.
Un actif interrogé sur trois affirme avoir été victime d’une discrimination dans l’emploi dans les cinq dernières années, proportion toujours aussi importante, dix ans après le lancement du baromètre. Si les discriminations à l’embauche sont citées par 18,5 % des actifs, les discriminations au cours de carrière leur dament le pion, puisque dénoncées par 29 % des actifs ! Les femmes, déjà victimes de discriminations sur le plan de la rémunération, se révèlent particulièrement touchées, avec un taux global de 41 % contre 28 % pour les hommes et un taux supérieur à 50 % pour la tranche d’âge 18 à 34 ans et les mères de jeunes enfants. Les personnes handicapées n’échappent pas non plus à la poly discrimination. Les deux thématiques, handicap et discrimination, désormais regroupées en un seul bloc avec l’application de la loi Rebsamen, font actuellement l’objet de négociations au sein d’Orange. Soucieuse d’afficher une performance sociale de référence, l’entreprise se devra donc de proposer un accord ambitieux, concourant à l’amélioration de la qualité de vie et du respect des droits au travail, sous tous les prismes de diversité de sa population salariale.
FOCom, très engagée dans ce domaine, sera force de propositions dans son cahier de revendications.