Après l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté, ce 23 juillet, par un vote à main levée le projet de loi de « transformation de la fonction publique ». La nouvelle loi devrait s’appliquer au 1er janvier 2020. Elle concerne 5,5 millions d’agents répartis entre Etat (44%), collectivités territoriales (35%) et hôpitaux (21%).
Assurant qu’il ne remet pas en cause le statut de la fonction publique, le secrétaire d’État Olivier Dussopt vante un texte de « modernisation ». Il vise selon le gouvernement à donner « une nouvelle souplesse » à la fonction publique. Cette « souplesse » passe notamment par l’élargissement du recours aux contractuels (déjà au nombre d’un million) qui doit rendre l’administration « plus attractive et plus réactive », mais aussi par des mobilités facilitées.
FO continue à s’opposer à cette loi qui remet en cause le statut de fonctionnaire avec une précarisation accentuée des emplois. A l’inverse nous estimons que l’on a besoin, aujourd’hui comme hier, pour assurer les missions de services publics, que ce soit à l’hôpital, dans les écoles, dans les territoires ou dans les télécoms, de fonctionnaires sous statut leur assurant indépendance et stabilité. Rappelons que le statut de fonctionnaire a été créé pour que ces personnels au service de la collectivité soient tenus à l’abri des pressions afin qu’ils assurent leurs missions dans une logique de solidarité, dans laquelle l’argent ou la politique ne puissent interférer.