Orange pourrait être sanctionné d’une amende maximale de 5 % de son chiffre d’affaires réalisé en France, soit près d’un milliard d’euros sur chacune des 2 récentes mises en demeure de l’Arcep. La première visait la qualité dégradée de son réseau cuivre. La deuxième concerne l’accès des autres opérateurs à ce réseau.
Pour répobdre à l’injonction du régulateur, Stéphane Richard avait annoncé fin novembre le recrutement de 200 techniciens supplémentaires et une hausse de 17% du budget de maintenance par rapport à celui de 2017 (environ 500 millions d’euros). Et 280 chargés d’étude sur le marché entreprise ont été recrutés depuis septembre, portant les effectifs de ces spécialistes des petites opérations d’infrastructure à destination des professionnels à 1.800.
Pas sûr (et c’est un euphémisme) que ces recrutements vont suffire à remettre en état un réseau de 30 millions de lignes cuivrées trop longtemps négligé et à améliorer les indicateurs de qualité des offres de gros. En effet, comme FOCom ne cesse de le dénoncer : le non remplacement des techniciens fragilise durablement notre force d’intervention et accélère la fuite irrémédiable de nos savoirs-faire. Si Orange ne parvenait pas à redresser la situation, il serait vraiment râlant d’avoir à payer les amendes colossales dont on est menacé. Cet argent aurait été mieux placé dans les milliers d’emplois que nous réclamons depuis des années !