Dans un rapport publié jeudi 8 avril, l’Arcep dénonce à nouveau le caractère « vieillissant » du réseau cuivre d’Orange et une qualité de service « particulièrement dégradée à certains endroits ». Dans le même temps, une mission parlementaire signale « la colère montante issue des territoires, en particulier hyper-ruraux, qui subissent depuis des années la dégradation de l’entretien et de la maintenance du réseau historique sur cuivre ». Elle estime qu’Orange « est insuffisamment incité à remplir ses obligations avec sérieux » et propose d’instaurer un système de sanctions.
A FOCom nous déplorons depuis longtemps le manque de moyens internes dévolus au réseau et son abandon à la sous-traitance, responsables d’une dégradation inadmissible du service rendu aux clients. Mais nous dénonçons également les injonctions paradoxales dont l’opérateur historique est en permanence l’objet : déployer rapidement la fibre, sur fond de concurrence exacerbée, tout en maintenant, seul, un réseau cuivre fortement dégradé, extrêmement coûteux pour une population marginale, et voué à une extinction la plus rapide possible. Plus que de menaces et de nouvelles sanctions n’est-ce pas d’une politique de soutien à l’investissement et à l’emploi dont a besoin Orange, tournant enfin le dos aux orientations ultralibérales qui fragilisent le secteur des télécoms ?