La consolidation compromise par l’ARCEP

Depuis l’arrivée du 4ème opérateur Free, voulue par les libéraux, nous ne cessons de dénoncer une concurrence exacerbée qui fait chuter les tarifs, plombe les résultats des opérateurs et entame leur capacité à investir et à soutenir l’emploi. Maintenant tout le monde s’accorde  à déplorer une situation où la France est le seul marché des télécoms à perdre de la valeur quand tous en gagnent. Les opérateurs s’échangent les abonnés au gré de leurs facilités de trésorerie, avec des promotions à vie, des ventes à perte et des prix totalement décorrélés de la réalité des coûts. Nous sommes manifestement arrivés au bout d’un modèle. Si cette guerre continue à faire rage, la capacité des acteurs à investir continuera à se dégrader, alors que la course technologique n’attend pas.
Tandis qu’une fenêtre de tir pour le retour à 3 opérateurs s’ouvre aujourd’hui et ce jusqu’au printemps, période d’ouverture des appels d’offre sur la 5G, l’ineffable Sébastien Soriano, le patron de L’ARCEP, affirme que « s’il s’agit de revenir à trois pour remonter les prix, nous ne l’accepterons pas ». Or faire réévaluer les tarifs c’est précisément tout l’intérêt d’une consolidation… Une fois encore, le « gendarme des télécoms » entend jouer, par pure idêologie consumériste, contre son propre camp.