Emmanuel Macron avait annoncé en juin 2018 une réforme des congés bonifiés qui avait cristallisé la colère des fonctionnaires concernés. La ministre des Outre-mer avait assuré que le gouvernement « prendrait le temps de la concertation ».
C’est par un décret, publié le 4 juillet et applicable dès le lendemain, que les droits des ultramarins se voient amputés sous prétexte de « moderniser le dispositif ». Alors que les congés bonifiés se composaient jusqu’à présent de 65 jours (35 jours de congé annuel et 30 jours de bonification) que les fonctionnaires pouvaient prendre d’affilée pour rentrer dans leur territoire d’origine tous les trois ans, ces congés ne pourront désormais pas excéder 31 jours consécutifs, tous les deux ans. Ceci acte la suppression des 30 jours de bonification. De plus, désormais seuls seront pris en charge le transport aérien du fonctionnaire, celui de ses enfants à charge, et celui de son conjoint si ses ressources sont inférieures à 18.552 € brut par an.
FO s’insurge contre une méthode « à la hussarde » et conteste toute remise en cause de droits légitimes accordés aux fonctionnaires ultramarins pour leur permettre de rejoindre leur famille et garder un lien avec le territoire.