La presse s’est fait l’écho ce 21 juillet de l’entrée de Canal+ en négociation exclusive pour l’acquisition de la totalité d’OCS et d’Orange Studio. Une telle cession signe l’abandon de la présence d’Orange dans les contenus et la fin d’un modèle d’intégration « télécoms-médias-contenus audiovisuels » promu depuis une vingtaine d’années. L’irruption des GAFAM n’est évidemment pas étrangère à ce bouleversement. De plus, la pression concurrentielle mise sur les telcos, particulièrement en Europe et en France, rend plus critique que jamais les choix auxquels sont soumis les acteurs du numérique. La guerre des contenus se fait autant sur Internet que sur la télévision. En même temps, il faut trouver de quoi financer les besoins sans cesse croissants de bande passante, les ruptures technologiques et la nécessaire diversification.
Tout cela conduit une entreprise comme Orange à racler un peu le fond de ses poches pour financer ses investissements. Bien sûr, on nous expliquera que cette opération est parfaitement en ligne avec la stratégie de long terme. On peut toutefois légitimement s’interroger sur la pertinence de céder une vitrine comme OCS, qui a largement contribué à installer Orange comme leader de l’Internet en France.