Au point mort depuis mars, la négociation entre patronat et syndicats sur le statut de cadre revêt pour nous un caractère urgent dans la mesure où la notion d’encadrement n’est pas définie dans le code du travail. Le statut reposait jusqu’alors essentiellement sur la convention fondatrice du régime de retraites des cadres (Agirc) de 1947. Or la fusion au 1er janvier prochain des régimes de retraite Agirc et Arrco (non cadres) fait sauter de facto ce socle. Dans l’accord du 30 octobre 2015 qui a entériné cette fusion, il est prévu de redéfinir le statut de cadre d’ici fin 2018. Tout à fait logiquement, le patronat ne voit pas avec enthousiasme une définition nationale interprofessionnelle à laquelle seraient associés des droits particuliers telle qu’une rémunération minimale. Il préfère laisser toute latitude aux accords de branche. Plus étonnant est en revanche le positionnement de la CFDT et de la CFTC qui se sont désolidarisées de la conférence de presse commune de l’ensemble des organisations syndicales organisée ce 5 novembre sous prétexte, semble-t-il, qu’il faut d’abord s’accorder sur un calendrier. Quelque 4,7 millions de cadres sont concernés…