Le 25 mai dernier, l’Organisation mondiale de la santé reconnaissait, à notre grande satisfaction, que le burn-out est une maladie professionnelle et sera officiellement classée comme telle le 1er janvier 2022 dans le monde entier. Peu après l’OMS rétropédale : le burn-out est un phénomène lié au travail, mais pas une maladie professionnelle. En cause ? La difficulté à cerner le burn-out et à le circonscrire à la seule sphère professionnelle alors que 134 manifestations cliniques différentes permettent de le diagnostiquer, ce qui n’est le cas d’aucune maladie.
La nuance entre « maladie professionnelle » et « phénomène lié au travail » n’est pas anodine. Les conséquences en termes de responsabilités pour l’entreprise et de droits pour les personnels sont en effet considérables. C’est ce qui nous incite à penser que le lobbying patronal n’est pas étranger à la volte-face de l’OMS… Pour notre part, nous continuons bien entendu à nous battre pour que ce « phénomène » qui tue soit justement reconnu comme maladie professionnelle.