Selon la presse américaine et japonaise, le géant nippon des télécoms Softbank et l’opérateur historique Deutsch Télécom devraient annoncer en novembre le mariage de leurs filiales américaines dans le mobile, Sprint et T-Mobile. Si ce mariage était célébré, il donnerait naissance à un nouveau géant comptant plus de 130 millions de clients aux Etats-Unis.
Dans ce pays où le marché du mobile pèse environ 190 milliards de dollars – un gâteau que se partagent Verizon Communications (près de 36% de part de marché), AT&T (33%), T-Mobile (17%) et Sprint (13%) -, on voit bien qu’un nouvel opérateur issu d’une fusion entre T-Mobile et Sprint disposerait potentiellement d’une part de marché de 30%, très proche de celles des actuels numéros un et deux et serait donc capable de jouer des coudes avec ces deux leaders.
Le syndicat Communications Workers of America (CWA), qui revendique 700.000 adhérents, a annoncé qu’il s’opposerait à cette fusion, qui risque, selon lui, d’entraîner la suppression de dizaines de milliers d’emplois aux Etats-Unis (fermeture de boutiques, consolidation du travail administratif). Le CWA a également estimé que T-Mobile emploie 10 000 personnes dans 17 centres d’appels américains dont les emplois pourraient être transférés à l’étranger si un accord était approuvé.