Dans le prolongement de la loi de juillet 1996 privatisant France Télécom, l’ancêtre de l’ARCEP, l’ART (Autorité de Régulation des Télécoms) a été créée en 1997. Officiellement il s’agissait de mettre en place une instance de régulation « indépendante », l’Etat actionnaire de FT ne pouvant assumer en toute impartialité sa responsabilité de régulateur. De fait, l’ARCEP, qui couvre aussi les activités postales, n’a eu qu’une seule ligne de conduite : mettre en œuvre la politique ultra libérale européenne relayée par les gouvernements successifs. La concurrence, la concurrence, rien que la concurrence ! L’arrivée du 4ème opérateur Free en a été le summum avec les conséquences que l’on sait sur les prix, les marges et donc la compétitivité de nos opérateurs. Ce sont l’investissement et l’emploi qui, au final, en ont subi les frais. Il faut ajouter à ce triste bilan les amendes à répétition (visant essentiellement ceux qui investissent), le calamiteux plan THD, une politique tarifaire et fiscale désastreuse… En dépit des indicateurs économiques et des remontrances de la Cour des comptes qui nous donnent raison quant à la nocivité de cette orientation, le Président de l’Autorité, Sébastien Soriano, persiste avec de récentes déclarations tonitruantes contre l’opérateur historique accusé de tous les maux. FOCom lui a demandé une audience pour tenter d’infléchir cette orientation délétère pour le secteur des télécoms. Nous n’avons à ce jour pas reçu de réponse…