La loi de financement de la sécurité sociale pour 2021, précisée par le décret du 12 mai, a arrêté que, pour les naissances à compter du 1er juillet, le congé paternité sera de 25 jours (au lieu de 11 jours actuellement) pour une naissance simple et de 32 jours pour des naissances multiples (au lieu de 18). Les jours restants après avoir pris les 4 jours obligatoires accolés aux jours de naissance, peuvent être pris dans les 6 mois suivant la naissance. Ce solde de jours peut être fractionné en deux périodes d’une durée minimale de 5 jours chacune. Le salaire est maintenu pendant la durée de ce congé. IL faut prévenir l’employeur un mois avant la date prévisionnelle d’accouchement.
Constatant que la maternité est une des causes majeures des fortes inégalités salariales entre femmes et hommes, FO revendiquait depuis longtemps, pour le congé de paternité et d’accueil de l’enfant, une durée d’un mois au minimum, obligatoire, indemnisé à 100% et pris dans les quatre mois suivant la naissance. Le gouvernement, après avoir prévu que la moitié de ce congé serait obligatoire, a finalement renoncé. Nous le regrettons car le risque est grand que la totalité du congé (partie non obligatoire) ne soit pas prise sur la pression de certains employeurs.
Pour FO, si l’allongement de ce congé est une bonne chose, cela reste insuffisant si l’on souhaite réellement atteindre l’égalité femme – homme, initier un véritable lien entre le père et l’enfant, ainsi que l’épanouissement du bébé dès les premiers jours.