La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes réclame contre Apple devant le tribunal de commerce de Paris 48,5 millions d’euros, jugeant illégales des clauses contenues dans les contrats passés avec les opérateurs de téléphonie mobile obligés de payer Apple pour ses publicités, réparer ses téléphones et financer la mise en avant de l’iPhone.
Après l’échec des négociations entre Bouygues et Orange, FOCom communique
Après l’échec des négociations entre Bouygues et Orange, FOCom interpelle le gouvernement face à la situation périlleuse de la filière des télécommunications
FOCom prend acte de l’échec des négociations entre Bouygues et Orange. FOCom a toujours plaidé pour la consolidation dans les télécoms, mais selon des modalités respectueuses des personnels, de la santé économique du secteur et de l’opérateur historique qui doit être la locomotive de la filière.
L’échec de l’opération envisagée n’est pas une surprise dans la mesure où elle présentait de nombreux risques, y compris pour la gouvernance future d’Orange qui doit, selon nous, rester sous le contrôle de l’état. De plus, elle présentait des difficultés majeures pour satisfaire aux exigences des gardiens du temple de la concurrence, des régulateurs français et européens dont la volonté d’être plus libéraux que les libéraux les conduit à servir objectivement les intérêts des grands concurrents d’outre-Atlantique et certainement pas ceux des industries européennes.
Aujourd’hui, nous sommes engagés sur un chemin très périlleux. Le secteur des télécoms français ne prospèrera pas avec quatre acteurs majeurs. La question de la consolidation reste ouverte et si elle ne trouve pas de solution, il y aura des morts. Et des salariés sur le carreau. C’est pourquoi, FOCom appelle solennellement le ministre de l’économie à prendre des initiatives pour la mise en œuvre d’une véritable politique publique des télécommunications organisée autour de l’opérateur historique. Cette politique doit reposer sur une vision industrielle visant à développer l’emploi et l’investissement et non sur une hyper concurrence destructrice qui favorise les aventuriers de la finance et les opportunistes de toutes sortes.
Chacun doit mesurer la responsabilité qui est la sienne. Les menaces actuelles sur le droit du travail et les protections des salariés ne sont évidemment pas sans conséquences dans un secteur aussi chahuté que celui des télécommunications.
FOCom appelle les salariés de la filière à soutenir son action auprès des autorités publiques pour faire émerger une solution positive à la crise actuelle et à participer massivement aux mobilisations contre la loi « travail » qui, dans ce contexte, les menace très directement.
Contacts :
Philippe CHARRY : 06 71 57 05 09 – philippe.charry@orange.com
Bernard ALLAIN : 06 61 31 50 81 – bernard.allain@fo-com.com
Martine BAYARD : 06 89 14 90 39 – martine.bayard@fo-com.com
Paris, le 2 avril 2016
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Le mariage Orange Bouygues ne se fera pas : FOCom monentanément soulagée
FOCom a toujours défendu l’idée qu’une consolidation du secteur était nécessaire pour atténuer le déséquilibre avec les concurrents étrangers et rétablir des marges suffisantes pour investir et créer des emplois. Mais nous militons également pour que cette consolidation se fasse dans des conditions économiques et financières qui ne fragilisera pas davantage l’opérateur historique et surtout qu’elle se réalise sans aucune casse sociale. Or nous étions très inquiets de la façon dont se menaient les négociations qui s’apparentaient à des tractations de marchands de tapis sans grande considération pour le personnel concerné (notamment des boutiques de Bouygues Telecom) et pour l’avenir de la filière à moyen et long termes. FOCom est donc soulagée que le marathon prenne fin et ne débouche pas sur une situation plus dégradée que celle que nous connaissons en termes aussi bien économique que social. Ceci dit, rien n’est réglé pour le secteur et en particulier, dans un avenir proche, pour Bouygues Telecom.
Le mariage Bouygues Orange capote
À l’issue de leurs conseils d’administration respectifs réunis ce jour, les deux groupes ont annoncé qu’ils cessaient leurs discussions.
Orange a indiqué dans un communiqué de presse qu' »à l’issue de discussions approfondies, le Conseil d’Administration d’Orange a constaté qu’un accord en vue d’un rapprochement avec Bouygues Telecom n’a pu être trouvé. Il a donc été décidé de mettre un terme aux discussions engagées le 5 janvier dernier entre Orange et Bouy
De son côté, Bouygues a précisé dans son communiqué que son conseil d’administration « a décidé à l’unanimité de mettre fin aux négociations en cours. Dans un marché où l’hypothèse d’une consolidation devient désormais durablement exclue, Bouygues Telecom poursuivra sa stratégie « stand alone » qui a permis d’ores et déjà un retour à la croissance du chiffre d’affaires et de l’Ebitda dès 2015″.
Martin Bouygues aurait jugé inacceptable s 3 conditions imposées par Bercy :
– le conditionnement de l’entrée au capital d’Orange à un prix plancher de 18,5 € par action alors que les parties négociaient jusque-là à 17 € (l’action cote 15,40 € en bourse). En renchérissant le prix de d’Orange, Emmanuel Macron a réduit mécaniquement la valeur de Bouygues de plus de 10%.
– l’interdiction pendant 7 ans pour Bouygues de monter au capital d’Orange,
– le gel des droits de vote double pendant 10 ans.
La belle affaire !
On a beau retourner les arguments financiers et techniques dans tous les sens on ne voit pas bien où se situe l’intérêt d’Orange dans le projet de mariage à 5 qui doit se conclure (ou pas) « avant la fin mars ». Si cela se confirmait, le rachat de Bouygues Telecom à 10 milliards quand l’opérateur en vaudrait 6, ce serait déjà difficile à comprendre. Que la transaction se fasse sous forme de prise de capital d’Orange à hauteur d’au moins 12% voilà qui n’est guère rassurant sur l’avenir d’Orange qui pourrait bien passer d’ici quelques années sous le contrôle de Martin. Qu’en plus l’opérateur doive se séparer de quelques bijoux de famille pour satisfaire les régulateurs de la concurrence… Et on aura compris que ce mariage pourrait bien être un marché de dupes dont, une fois encore, les salariés -des différentes entreprises- feraient les frais.