Secteur Télécoms

Selon une enquête réalisée par l’ANACT à l’occasion de la 13ème édition de la semaine pour la qualité de vie au travail le numérique au travail est perçu comme une opportunité pour 86% des salariés et pour 72% des chefs d’entreprise. Alors que 46% des salariés et 52% des chefs d’entreprise sont optimistes sur les effets du numérique sur l’avenir de l’emploi et que près d’un salarié sur 3 souligne les effets négatifs du numérique sur la charge de travail, la pression et le stress. Une raison supplémentaire pour encadrer la digitalisation du travail par des accords permettant d’en contrecarrer les effets nuisibles. Ce pourquoi FOCom s’est engagée lors de la négociation à Orange.

Microsoft a racheté le réseau social professionnel LinkedIn le 13 juin dernier. Pour 26 milliards le géant informatique américain diversifie ses activités vers la prestation de services aux entreprises mais s’offre aussi la possibilité de récupérer une multitude de données : CV des salariés, recherches et propositions d’emplois, informations personnelles de quelques 433 millions d’utilisateurs dans le monde… Le spectre de Big Brother plane sur la planète travail. Il est vraiment temps que l’Europe mette en œuvre sa directive protégeant les données personnelles et les sanctions qui, en cas d’infraction, peuvent atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise contrevenante. Pourquoi attendre 2018 ?

L’Arcep a lancé le 23 juin une consultation publique sur une modulation géographique de la tarification de la paire de cuivre, avec pour  objectif de favoriser la migration des abonnés du réseau en cuivre vers les nouveaux réseaux.
Une nouvelle fois, face à un plan très haut débit qui patine, la main est donnée aux « acteurs du marché invités à se prononcer sur les principes d’une modulation géographique du tarif récurrent mensuel de la paire de cuivre, les critères de définition des zones où elle aurait lieu et sur ses éventuelles modalités de mise en œuvre dans chacune des zones ». La démarche s’inscrit dans la logique du rapport Champsaur dont FOCom avait contesté la volonté dogmatique de liquider le réseau cuivre de l’opérateur historique. Selon nous, ce n’est pas en précipitant la fin de ce réseau par des mécanismes tarifaires que sera résolu l’équipement du territoire en THD. Cela passe par un plan d’ensemble coordonné, respectant la mixité technique quand elle s’avère efficiente et sécurisant les investisseurs.

L’ARCEP vient de lancer une consultation publique sur l’accès aux offres fibre pour les entreprises avec pour objectif affiché de voir émerger un 3ème acteur, dénonçant le duopole formé par Orange (70% par OBS) et SFR (20%) qui a pour effet des prix élevés : « Notre conviction, c’est que « two is not enough » et que trois acteurs – voire plus – sont nécessaires. Surtout, nous pensons que c’est le bon moment. Il y a un alignement des astres pour ouvrir le marché pour permettre à un troisième pôle de se structurer ». On parle de Coriolis, Bouygues Telecom et Kosc Telecom.
L’autorité n’a manifestement tiré aucune leçon des effets dévastateurs de sa doctrine libérale axée sur la concurrence pour tirer les prix vers le bas. L’arrivée du 4ème opérateur dans le mobile a gravement  et durablement amputé le chiffre d’affaires et les marges des opérateurs ce qui a réduit considérablement leurs capacités d’investissement et de positionnement sur le marché du numérique (Stéphane Richard déclarait récemment que le tsunami Free lui avait fait perdre 2 milliards de marge).
La question demeure : les autorités tant européennes que françaises permettront-elles un jour l’émergence de champions capables de peser face aux géants américains ?

Lors de la fusion de SFR-Numéricable, engagement avait été pris par Patrick Drahi de ne pas procéder à des plans de suppression d’emplois pendant 3 ans. Plus d’un an avant l’échéance est annoncé un « plan de départs volontaires » consécutif à la restructuration de la partie distribution de son activité…