L’entreprise américaine a fait breveter un système de bracelet qui permet de surveiller où les employés des entrepôts posent leurs mains. Si un employé place ses mains au mauvais endroit, ou si elles touchent le mauvais objet au moment de la collecte, le bracelet pourra se mettre à vibrer. Amazon a depuis longtemps la réputation d’imposer des conditions de travail extrêmement dégradées… Ce qui lui permet d’obtenir de confortables profits. Amazon a publié jeudi des résultats trimestriels en forte hausse, affichant un bénéfice net de 1,856 milliard de dollars et un chiffre d’affaires de 60,45 milliards. Seule consolation Amazon va enfin payer des impôts en France : 200 millions…
Le secteur technologique au top
Selon le dernier rapport Brand Finance Global 500, le secteur technologique est deux fois plus valorisé que celui des télécommunications.
Amazon vient en tête atteignant 150,8 milliards de dollars. Viennent ensuite Apple avec une valorisation de 146,3 milliards de dollars et Google avec 120,9 milliards. Samsung (92,3 milliards) et Facebook (89,7 milliards) devancent AT&T (82,4 milliards).
On ne peut s’empêcher de rapprocher les performances de tout ce beau monde avec leur façon de traiter les personnels et d’éviter le fisc…
A noter qu’Orange est le numéro un français, à la 51ème position avec une valeur de 22,2 milliards de dollars.
Le choix de l’hexagone, vraiment ?
Lundi 22 janvier, à l’occasion du sommet « Choose France », le Président de la République a invité 140 patrons de multinationales à Versailles, pour les convaincre de l’attractivité de la France. Le message est, semble-t-il, bien passé si l’on en croit les promesses des multinationales Toyota, Google, SAP (principal éditeur européen de logiciels), Facebook… lesquelles ont annoncé plus de 3,5 Mds € d’investissements en France devant créer près de 2200 emplois sur cinq ans, dont 800 emplois par Toyota d’ici 2020.
Concernant le monde du numérique, Facebook lancerait en France un programme pour former au numérique, en partenariat avec Pôle emploi, 50.000 personnes « éloignées de l’emploi » d’ici à la fin 2019. Par ailleurs, il formerait dès cette année 15.000 femmes pour les aider à créer leur entreprise.
De son coté, Google annonce l’ouverture à son siège parisien d’un centre de recherche fondamentale consacré à l’intelligence artificielle, le troisième du géant américain du numérique. Parallèlement, le nombre de salariés de Google à Paris passerait de 700 à 1.000. En outre, le groupe prévoit d’ouvrir quatre centres répartis dans l’Hexagone pour proposer des formations gratuites dans le but de former chaque année 100.000 personnes au numérique. Les GAFAM commenceraient-il à participer enfin à la croissance et à l’emploi dans notre pays ? Reste à vérifier si les engagements seront tenus et à mesurer la qualité des formations proposées.
Rappelons que dans le cadre de sa responsabilité sociale d’Entreprise (RSE), Orange a lancé fin 2017 un vaste chantier sur le thème « précarité et numérique », dont les résultats seront connus prochainement et qui se verra donc partie prenante de ce vaste chantier désormais challengé sur ce thème par les deux Gafa que sont Facebook et Google.
Télécoms : accord au sommet
Après des mois de négociations, le gouvernement français, l’Arcep et les principaux opérateurs mobiles sont arrivés à un accord le 14 janvier pour mettre fin aux zones blanches dans la couverture numérique. Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom ont pris des engagements et investiront 3 milliards d’euros pour généraliser l’accès à un bon réseau Internet mobile d’ici 2020. Ils devront construire chacun au moins 5000 nouveaux sites, généraliser la réception en 4G et la couverture téléphonique à l’intérieur des bâtiments. Le déploiement de la 4G portera notamment sur les principaux axes routiers et ferroviaires ainsi que sur les zones blanches. Ces engagements “auront un caractère contraignant et pourront faire l’objet de sanctions”, signale l’Arcep, avec des amendes allant jusqu’à 3% du chiffre d’affaire.
En contrepartie, l’Etat va reporter de 2021 à 2031 l’appel d’offres sur le renouvellement des fréquences. Il s’agit d’un vrai gain financier pour les opérateurs qui continueront à s’acquitter de ces redevances mais à prix fixe.
Le ver est dans la pomme
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre Apple pour tromperie et obsolescence programmée. La marque est suspectée de réduire volontairement les performances et la durée de vie de ses iPhone à travers les mises à jour de son système d’exploitation. En décembre 2017, le groupe avait reconnu avoir bridé les performances de ses iPhone 6 et 6S, lancés en 2014 et en 2015, et celles de l’iPhone 7 (2016). Derrière ce scandale, une question plus générale ressort : celle du respect des consommateurs et des citoyens dans une économie totalement dominée par une poignée de multinationales qui nous contrôlent et nous manipulent au travers de technologies qui nous échappent de plus en plus. Si le phénomène n’est pas nouveau, son accélération et sa virtualisation, avec le cloud notamment, nécessitent des mesures adaptées.