Après la réorganisation en profondeur du groupe, avec la scission d’Altice USA et une nouvelle structure en Europe destinée à protéger ses activités américaines, la maison mère de SFR s’apprête à céder son activité de vente en gros au Portugal, en France et en République dominicaine. Le désendettement est en effet devenu une priorité du groupe face à la crise de confiance des investisseurs inquiets de l’ampleur abyssale de la dette (50 milliards d’euros) qui se répercute en Bourse (effondrement de l’action d’Altice de 55% en novembre dernier)… Et face aux très mauvais résultats récurrents de l’opérateur au carré rouge. Les aléas économico-financiers de l’affairiste Patrick Drahi pourraient nous indifférer s’ils n’avaient de conséquences que pour lui-même. Hélàs ce sont ses salariés qui en font les premiers les frais, variables d’ajustement maltraités par un management brutal et une gouvernance cynique.
Fiscalité des Gafa : vers une directive européenne
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire se félicite des investissements d’Amazon en France. Tout en insistant sur la nécessité d’une fiscalité « efficace » sur les géants du numérique. Il a indiqué qu’Amazon est bienvenue en France… car la priorité absolue, c’est la création d’emplois et Amazon représente des milliers d’emplois. Faute de pouvoir déterminer leurs bénéfices exacts, lesquels sont déclarés dans des États à la fiscalité accueillante (le Luxembourg pour Amazon), la solution consisterait à taxer le chiffre d’affaires réalisé par ces groupes dans chaque pays. « Une directive européenne devrait être dévoilée dans les semaines qui viennent, avec un taux dans une fourchette qui irait de 2% à 6% ; probablement plus proche de 2 que de 6% ». Pour FOCom, cela va certes dans le bon sens. Mais demeure parfaitement insuffisant, ces géants économiques devant TOUT SIMPLEMENT se voir appliquer le droit fiscal commun des pays dans lesquels ils réalisent leurs (gigantesques) bénéfices.
Sangliers et 5G
Selon l’hebdo « Le point », la technologie 5 G a été utilisée lors des récents JO de Pyenong Chang, pour éviter notamment que des sangliers, nombreux dans la zone, ne s’aventurent trop près des pistes de ski, grâce à l’émission à leur approche, via la 5G, d’enregistrement de cris de tigre. Grrr… Plus sérieusement, il semblerait que le déploiement de cette technologie (plus économe en énergie, avec un débit jusqu’à 100 fois plus élevé que la 4G, avec un temps de latence réduit, qui sera indispensable lorsque le monde comptera 20 milliards d’objets connectés, d’ici 2020) se partagera entre… la Chine et les Etats Unis, et peut-être un peu la Corée du Sud et le Japon. Et l’Europe dans cette affaire ? Eh bien elle est donnée larguée ! En raison des lenteurs institutionnelles. Mais aussi du trop grand nombre d’opérateurs, imposé par la dogmatique politique ultra libérale de la commission européenne, ce qui oblige les dits opérateurs à pratiquer des tarifs trop bas, à trop dépenser pour contrer la concurrence. Ce qui les empêche d’investir suffisamment.
La 5G va « piano » dans l’Hexagone
Selon l’Arcep le déploiement massif de la 5G ne serait pas crédible dans l’hexagone avant 5 ans. Sébastien Sorriano annonce que « la grande procédure d’attribution des fréquences 3,5 GHz et 26 GHz aura lieu probablement en 2020, et au plus tôt fin 2019 ». Cependant, dans leur grande largesse, les autorites autorisent les opérateurs à ouvrir leur réseau 5G au grand public sur leurs sites pilotes sans attendre la procédure d’attribution des fréquences. Orange pourra ainsi mener ses tests sur 30 sites à Lille et 48 autres à Douai sur la bande 3600-3700 MHz à partir du 1er juin 2018 et jusqu’au 1er juin 2019. Et Bouygues Telecom pourra expérimenter sa 5G sur deux sites à Bordeaux et un à Mérignac du 1er mai au 30 septembre 2018.
C’est ce qu’on appelle aller à un pas de Sénateur… Les Chinois et les Américains doivent trembler.
Ecrans noirs sur les chaînes TF1
Orange a été assigné en justice par TF1, le groupe de télévision voulant forcer l’opérateur télécoms à cesser de diffuser ses chaînes à la suite de l’échec de leurs négociations commerciales. Depuis l’interruption des discussions entre les deux groupes le 31 janvier, TF1 a suspendu la fourniture à Orange du service replay MYTF1 et demande à ce que l’opérateur cesse la diffusion des chaînes TF1, TMC, TFX (ex-NT1), TF1 Séries Films (ex-HD1) et LCI. Après avoir cessé les négociations avec Orange, ce sont les deux maisons Free et Canal + qui s’insurgent du montant du nouveau contrat de diffusion demandé par TF1.
Même si l’on peut partager l’argument selon lequel les opérateurs n’ont pas à payer pour des chaînes gratuites, il nous semble tout à fait regrettable que nos clients fassent les frais de ces dissensions.