C’est prouvé : depuis que l’économie existe, les entreprises qui investissent en Recherche & Développement y gagnent un avantage différentiant par rapport à leurs concurrents. Elles en tirent les moyens d’imposer leurs concepts dans les organismes de normalisation et défendre au mieux leurs intérêts propres. De nombreux services ou technologies sont sortis des laboratoires de Recherche France Télécom puis Orange. Mais les réorganisations et changements de cap de ces dernières années menacent de faire perdre à Orange son Innovation et son indépendance. Au risque d’en déstabiliser sa croissance.
Questions de fond – Touche pas à ma boîte (mars 2017)
L’étude annuelle publiée par la Fédération Française des Télécoms sur l’économie du secteur ainsi que le rapport de la Cour des comptes démontrant le retard et les énormes surcoûts du plan THD du gouvernement confirment nos analyses et nos craintes. Au-delà du
sort des entreprises c’est bien de l’avenir des personnels, de leurs conditions de travail et de la pérennité d’Orange comme opérateur historique qu’il s’agit. Face à une situation porteuse de risques pour l’économie du secteur et pour le développement du numérique dans le pays, FOCom s’est adressée aux candidats à l’élection présidentielle.
- L’état du secteur
- Quelles solutions pour l’avenir du secteur ?
- Lettre aux candidats à la présidence de la république
Questions de fond – L’agilité de quoi parle-t-on ? (fév. 2017)
Il faut devenir agile! Cette injonction traverse les entreprises comme la société. Mais derrière le terme se cachent des contenus très différents et pas toujours bien intentionnés. Monsieur Drahi déclare ainsi que la suppression de 5000 emplois va rendre SFR plus agile. Le patron du MEDEF veut alléger le Code du travail pour le rendre plus agile. Les plates-formes comme Uber apprécient l’agilité dans la mesure où elle consiste à s’octroyer unilatéralement 5% de commission en plus aux dépens des chauffeurs. Pour ceux-ci, cette « agilité » à sens unique aboutit à une forme d’esclavage moderne construit sur une absence de statut salarié… L’agilité est devenue un terme fourre-tout, un mot-valise qui habille, plus élégamment que les sulfureux termes de « flexibilité »
ou d’« adaptabilité », plans de licenciements, détricotage des droits sociaux et casse des statuts.
Bien évidemment, FO est vent debout contre l’utilisation de la notion d’agilité pour masquer des réalités destructrices.
Questions de fond – Salarié unique dans une entreprise digitale (été/automne 2016)
une nouvelle doctrine pour gérer les ressources humaines ?
La Direction du Groupe a finalisé en février 2016 un livre blanc intitulé « Quel rôle pour la Fonction Ressources Humaines en 2020-2025 ? ».
Si l’on rapproche le contenu de ce document avec celui du nouveau contrat social « La promesse Orange Être un employeur digital et humain » on voit se dessiner ce qui pourrait être une nouvelle doctrine RH sur laquelle nous nous interrogeons. Le nouveau paradigme créé par cette approche plus individualisée du rapport entre l’entreprise et les salariés pose le problème des droits collectifs et des garanties et protections dont ils bénéficient. De plus cette doctrine s’appuie sur une vision des attentes des personnels qui, à notre sens, mérite d’être examinée avec un oeil critique. FOCom souhaite approfondir le débat sur ces questions très impactantes pour l’avenir des salariés d’Orange…
Questions de fond – Digitalisation du travail : la 4ème révolution industrielle (hiver 2015)
On parle de révolution digitale et ce n’est sans doute pas exagéré. Les conséquences de la numérisation sont du même ordre que celles de la révolution industrielle au XIXe siècle. C’est notre rapport au temps qui a lui-même changé. Mais, de même que la solution ne consistait pas à casser les chronomètres, il ne s’agit pas de briser les smartphones pour lutter contre la surcharge de travail, les risques psychosociaux, le burn-out… mais d’exiger que les outils soient pensés et remis au service de l’humain. Définir et imposer des garde-fous constitue un nouveau défi pour les organisations syndicales, à l’instar de ce que fut le combat contre les cadences infernales. Il y a la partie émergée de l’iceberg, bien identifiée : les nouvelles formes d’exploitation ou de sur-exploitation via la connexion 24 sur 24. Mais au-delà de cette partie très visible il y a lieu d’analyser et d’anticiper les conséquences probables de la révolution digitale dans l’entreprise, dans le but de formuler les revendications et d’obtenir de vraies garanties. On voit bien que la digitalisation est prise par certains comme prétexte supplémentaire pour déconstruire le Code du travail.
Ce n’est pour nous certainement pas la bonne réponse.
Télécharger « Digitalisation du travail : la 4ème révolution industrielle »