Qui ne se satisfait pas que chaque salarié soit considéré par son entreprise comme un être humain unique, et soit traité comme tel, avec respect et bienveillance ? Le nouveau contrat social 2020 se veut un engagement avec la promesse d’Orange d’être un « employeur digital et humain » offrant à chaque salarié une « expérience unique ».
FOCom partage la conviction qu' »il n’y a pas de perfection économique sans qualité sociale ». Cependant mettre l’accent sur le « salarié unique » ne doit pas signifier la disqualification du collectif, l’aggravation de la pression sur le personnel, le déplacement de la responsabilité de l’entreprise sur ses collaborateurs ou le contournement des instances représentatives et des syndicats. Nous connaissons trop bien les dérives de l’individualisation, source d’opacité et d’arbitraire, de culpabilisation, de recul des droits, de perte d’efficacité et de sens dans le travail… Nous serons attentifs à ce que les engagements pris par la Direction sur l’emploi, le travail collectif, l’environnement de travail ou la reconnaissance se concrétisent. En particulier que les moyens financiers et humains nécessaires soient dégagés.
Inauguration d’Orange Gardens par François Hollande et Stéphane Richard, FOCom prend acte des engagements mais réclame des actes
A cette occasion, Stéphane Richard a révélé le lancement du programme « Orange Territoires Connectés » consistant notamment à accroître et à anticiper des investissements dans les réseaux Haut et Très Haut Débit afin d’améliorer et d’accélérer l’accès des foyers et des entreprises à ces services.
FOCom approuve ce programme ambitieux qui va augmenter l’activité d’Orange dans les domaines réseau et commercial. C’est pourquoi, dans un contexte où les effectifs de l’entreprise s’effondrent du fait des départs massifs en retraite, FOCom revendique des embauches massives en CDI dès maintenant.
Par ailleurs, la présence du Président de la République en personne à l’inauguration du centre dédié à l’innovation est peut être, nous le souhaitons, le signe d’une inflexion du traitement de l’opérateur historique souvent malmené par les autorités, ce que dénonce régulièrement FOCom. Et de fait François Hollande a recadré Emmanuel Macron : « L’Etat est l’un des principaux actionnaires d’Orange et entend le rester. Nous considérons qu’il est nécessaire pour l’entreprise qu’il y ait cet actionnariat public, même s’il y a une diversité dans le capital ». Dont acte !
Sur la question posée par Stéphane Richard au Président de la République sur la sécurisation des programmes d’investissements d’Orange en termes de règlementation et de fiscalité, le message a été entendu sinon partagé. Reste à voir s’il sera suivi d’effet en particulier par les régulateurs et autorités diverses. FOCom agit et agira dans ce sens.
Paris, le 9 juin 2016
Le Secrétaire Général
Philippe CHARRY
Inauguration d’Orange Gardens : cadrage débordement
A cette occasion, Stéphane Richard a révélé le lancement du programme « Orange Territoires Connectés » qui consiste notamment à améliorer la connectivité de 2,5 millions de logements en zones peu denses, anticiper de trois ans, 2019 à la place de 2022, l’obligation de couverture 4G de la zone de déploiement prioritaire, couvrir un million de foyers supplémentaires en très haut débit fixe dès 2017 et faire bénéficier à 5 millions d’habitants supplémentaires de l’arrivée de la 4G en zone rurale dès l’an prochain. Les investissements vont être multipliés par 2 passant de 0,6 Milliards d’euros à 1,2. Si FOCom approuve ce programme ambitieux qui replace l’entreprise à sa juste position leader et qui va réduire la fracture numérique, nous revendiquons en parallèle une relance significative des embauches en CDI dès maintenant. L’emploi doit suivre ! Voilà pour le débordement !
Question cadrage il est venu d’Hollande et visait Macron…
Même si l’État reste l’actionnaire de référence d’Orange avec 23% du capital, la présence du président de la République en personne à l’inauguration du centre dédié à l’innovation peut être, et nous le souhaitons, le signe d’une inflexion du traitement de l’opérateur historique souvent malmené par les autorités ce que dénonce régulièrement FOCom. Et de fait François Hollande a recadré Emmanuel Macron quant au désengagement de l’État au capital d’Orange : « L’État est l’un des principaux actionnaires d’Orange et entend le rester. Nous considérons qu’il est nécessaire pour l’entreprise qu’il y ait cet actionnariat public, même s’il y a une diversité dans le capital ». Dont acte !
Sur la question posée par Stéphane Richard au président de la République sur la sécurisation des programmes d’investissements d’Orange en termes de réglementation, de pénalités et de fiscalité le message a été entendu sinon partagé. Reste à voir s’il sera suivi d’effet en particulier par les régulateurs et autorités diverses.
Orange gardens : « human inside » vraiment ?
Orange Gardens regroupe sur 72000m² d’un quartier en déshérence de Châtillon, 3000 salariés entièrement dédiés à la recherche et à l’innovation. La volonté affichée par Stéphane Richard de « toujours « mettre l’humain au centre » se doit justement de n’être pas que de l’affichage. Lors des négociations sur le projet de déménagement, FOCom a beaucoup oeuvré en amont pour obtenir des garanties quant aux conditions de travail et de transport ainsi que des mesures d’accompagnement concrètes. Les personnels impactés étaient en effet pour la plupart initialement implantés dans des lieux animés, commerçants et surtout mieux desservis par les transports. Ils avaient des habitudes de travail et avaient quelques appréhensions légitimes quant à un projet qui, au-delà des belles intentions de démultiplier les capacités d’innovation du groupe, allait (avant tout ?) diminuer ses coûts immobiliers.
Vitrine de la stratégie d’Open Innovation du Groupe cet ecocampus se veut un lieu ouvert et propice à la co-innovation favorisant décloisonnement des expertises, proximité, transversalité et agilité collective. Au delà des intentions affichées, il reste à écouter et accompagner concrètement les salariés d’Orange gardens dans leur quotidien. Ce que nos militants ne manquent pas de faire notamment dans la commission de suivi de l’accord.
Cacophonie gouvernementale sur la sortie du capital d’Orange
Le directeur de l’Agence des Participations de l’État (APE), Martin Vial, a déclaré mercredi 1er juin lors d’une audition devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale : « il n’y a pas aujourd’hui de projet de l’État de se désengager d’Orange (…) l’État souhaite conserver une minorité de blocage ». Il fait ainsi écho (dissonnant) aux propos d’Emmanuel Macron devant le Sénat. Pas vraiment de quoi nous rassurer toutefois sur l’avenir puisque l’AEP en charge de la gestion du portefeuille de l’État actionnaire annoncé des cessions pour 2016 notamment pour financer la montée au capital dans EDF et Areva. Parole d’un jour ne vaut pas toujours, telle semble être la doctrine gouvernementale. FOCom reste vigilante sur cette question stratégique qui engage l’avenir d’Orange et au-delà de l’ensemble de la filière.