Pour le troisième trimestre le chiffre d’affaires d’Orange s’élève à 10,3 milliards d’euros, en croissance de 0,8%. Sur neuf mois, la progression de l’activité ressort à 0,5%. Et ce malgré l’impact de la baisse de l’itinérance nationale et en Europe. L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) retraité s’affiche à 3,6 milliards d’euros, en hausse de 1,6% à base comparable, ce qui fait ressortir la marge à 34,9%, en progrès de 0,3 point. Sur neuf mois, l’Ebitda retraité ressort à 9,5 milliards en augmentation de +0,2% pour une marge quasi stable, à 31,3%. Alors que la Direction confirme le versement de l’acompte sur dividende de 0,20 euro par action le 7 décembre et forts de ces bons résultats en grande partie fruit des efforts des personnels, FOCom réitère son exigence de révision à la baisse de la pression sur les coûts en particulier sur la masse salariale. Cela doit se traduire par le remplacement des départs et l’augmentation de la rémunération.
Le procès pour harcèlement à FT encore reporté
Après sept ans d’enquête, le jugement pour harcèlement moral de France Télécom et de son ex-patron Didier Lombard, soupçonnés d’avoir mis en place une politique de déstabilisation des salariés, est de nouveau reporté.
La Cour de cassation vient en effet de renvoyer l’affaire devant la chambre de l’instruction. Estimant qu' »une personne ne peut être mise en examen pour complicité de harcèlement moral qu’à l’égard d’une ou de plusieurs personnes déterminées », elle lui demande de « rechercher s’il existait à l’encontre des mis en examen des indices graves ou concordants d’avoir été complices d’un harcèlement moral à l’égard de chacune des victimes visées. FOCom continue à demander que soit enfin condamnée la politique de harcèlement moral dont s’est rendue coupable la direction de France Télécom de façon à ce que cette situation ne se reproduise plus, dans notre entreprise ou dans d’autres.
Traçage de véhicules : Orange condamnée
Orange a été condamnée le 29 septembre par la cour d’appel de Paris à retirer les boîtiers électroniques sur environ 20.000 de ses véhicules. La cour estime disproportionnés le nombre, la qualité et la conservation (3 à 6 ans) des données collectées au regard des objectifs affichés par l’entreprise qui justifiait cette collecte pour des motifs de sécurité et de géolocalisation en cas de vol. La cour a également motivé sa décision par le fait que les salariés ne pouvaient désactiver les boîtiers en-dehors des heures de travail ou dans l’exercice d’un mandat syndical ou électif. Orange a trois mois pour se mettre en conformité sous astreinte de 2000€ par jour de retard.
Percée de FOCom à Orange Lease
FOCom qui s’est présentée pour la première fois aux élections de la filiale Orange Lease a recueilli 20% des voix et a 2 élues :
• Elus Titulaires Non Cadres : 1 FO (Cécile Carrasco) et 1 CFDT
• Elus Suppléants Non Cadres : 1 FO (Leila El Fathi) et 1 CGC
• Elu Titulaire Cadre : 1 CFDT • Elu Suppléant Cadre : 1 CFDT
L’accord sur la transformation numérique enfin validé!
Après plusieurs mois de négociation et de multiples péripéties, le «premier accord portant sur l’application de la transformation numérique chez Orange » a été signé ce mardi. À FOCom, nous sommes fiers d’avoir contribué à la conclusion d’un tel accord. Notre colloque de juin 2015 « digitalisation du travail une maîtrise indispensable », visait à « obtenir un certain nombre de garanties afin que nos conditions de travail ne soient pas dégradées mais au contraire améliorées grâce aux outils digitaux ». Pour nous, Orange, en pointe dans le secteur du numérique, devait aussi être exemplaire et montrer la voie aux autres entreprises.
Cet accord détermine un certain nombre de grands principes et donne un premier cadrage pour protéger les salariés contre les risques liés aux nouvelles technologies. Il affirme que la dimension humaine doit être au cœur de la transformation numérique. Il réaffirme que le respect vie privé/vie professionnelle et l’égalité professionnelle doivent être assurés.
Concrètement, il garantit la protection des données personnelles des salariés et la possibilité de contrôler leur utilisation. Il garantit le droit à la déconnexion. Il s’engage à réduire la fracture numérique notamment en formant tous les salariés, en leur permettant de s’approprier les nouveaux outils à leur rythme et en les accompagnant dans leur usage.
Enfin, conscients que les transformations numériques sont très rapides, les parties signataires sont convenues que ce premier accord devra être complété et amendé au fur et à mesure de ces évolutions. Pour donner de la visibilité et permettre les échanges, un Conseil National des Transformations Numériques est créé. Il ne se substituera pas aux instances représentatives du personnel et nous y participerons activement.
Porteuse de ce projet de bout en bout,
FOCom sera attentive à la mise en œuvre des mesures contenues dans cet accord et aux améliorations qu’il y aura lieu d’y apporter.