Orange voit son réseau mobile classé n°1 pour la septième fois consécutive selon l’enquête mobile de l’Arcep. Il est admis officiellement dans le communiqué de la Direction que ce score est le résultat, outre du niveau d’investissement dans le réseau, de « l’expertise de ses équipes ». Il nous paraît d’autant plus légitime d’obtenir une meilleure reconnaissance des efforts déployés par le personnel. Nous voulons en particulier des réponses sur les sujets sur lesquels nous avons interpellé (parfois depuis longtemps) la Direction : embauches suffisantes en CDI et notamment des jeunes apprentis, mise en œuvre rapide des mesures sur la reconnaissance, passage des infirmièr(e)s qui le souhaitent en Dbis minimum, prise en charge de la sur-cotisation retraite des temps partiels, COME, PECHE (Prise en Charge Exemplaire), amélioration du télétravail, PME, 118712, Portaporte, PDE, politique de voyage discriminatoire pour le personnel de la « société » (!!!) OBS, prise en compte de la vie chère à la Réunion et Mayotte… Il n’y a pas de « petits » sujets : ce sont eux qui font le quotidien des salariés. Nous voulons des réponses et des actes !
Google échappera-t-il au redressement fiscal ?
L’administration fiscale réclame un montant total d’arriérés d’impôts de 1,115 M€ à Google qui refuse de payer au prétexte que Google France n’a pas bénéficié de la présence d’un établissement stable en France.
Dans un avis du 14 juin, le rapporteur public du tribunal administratif de Paris a donné raison au géant américain, la notion d’établissement stable requérant des « opérations formant un cycle commercial complet ». Or, seule une partie des activités commerciales de Google découlent de sa technologie, mise au point par des ingénieurs un peu partout dans le monde et d’équipes commerciales qui ne sont basées que très partiellement en France.
Le rapporteur public a même préconisé que, pour chacun des cinq dossiers étudiés, l’État verse à Google 1.500 € au titre des frais de justice. Le scandale de la dissymétrie fiscale favorable aux multinationales américaines risque donc de perdurer. Comme le souligne le rapporteur public « la présente affaire révèle les carences de la base juridique actuelle ». C’est le moins que l’on puisse déplorer !
Jugement mi-juillet.
Nouvel environnement de travail : un sujet à part entière
Le projet pour un nouvel environnement de travail (NEO) vient d’être présenté au CCUES.
Annoncé comme une démarche participative, pas comme un projet, ce concept placerait l’expérience salarié au cœur des projets immobiliers Groupe et définirait l’«Orange touch» de l’environnement de travail digital de demain.
NEO nous apparaît comme la préfiguration d’une nouvelle conception et organisation du travail de type «Open Space desk sharing» (Espace de travail ouvert partagé), une révolution dans l’aménagement des espaces de travail ou plus aucun salarié n’a de position de travail attitrée.
Or, toutes les études réalisées à ce jour démontrent que ce type d’organisation dégrade les conditions de travail, altère la concentration et augmente certaines pathologies.
Pour FOCom, le confort et la santé de des salariés ne doivent pas être sacrifiés sur l’autel de l’optimisation des espaces de travail et la réduction des coûts immobiliers. L’humain doit primer sur le digital. Ce sujet vaut bien une négociation !
Stéphane Richard dévoile ses axes stratégiques
Stéphane Richard, qui a informé le conseil d’administration d’Orange de sa volonté de briguer un 3ème mandat en 2018, estime dans une interview au Journal du Dimanche que les conditions d’une consolidation du secteur des télécommunications en France ne sont pas réunies. « Il y a trop de défiance entre les acteurs, en particulier entre Bouygues et Free », déclare Stéphane Richard. « Et Bouygues est le seul à pouvoir faire bouger les choses. » Quant à la création d’un groupe intégré avec Orange, Vivendi et Telecom Italia, « c’est une fiction… L’essentiel de la valeur de Vivendi, c’est Universal. Il n’y a que des bouts de Vivendi qui pourraient théoriquement nous intéresser. » Un rapprochement capitalistique avec Canal est exclu « pour le moment ». Quant à un rachat éventuel de Telecom Italia, il n’est pas à l’ordre du jour selon le PDG qui préfère consacrer ses ressources à de nouveaux métiers « plus générateurs de croissance ».
Dispositif anti OPA rejeté au CA d’Orange
Lors du Conseil d’Administration du 1er juin, les représentants des actionnaires indépendants ont fait capoter (à 2% de voix près) les résolutions proposant des possibilités d’augmentation du capital en période d’offre publique. Ces dispositions visaient à donner la possibilité au CA de contrarier une prise de participation hostile par OPA. Une posture somme toute cohérente avec les intérêts des représentants des marchés financiers. Mais qui montre, face aux dangers à venir, la nécessité de donner aux représentants des salariés une part plus importante et d’obtenir de l’Etat un positionnement favorable à la défense de l’opérateur historique. Bientôt reçus, à notre demande par le secrétaire d’État au numérique, nous le lui rappellerons.