Le déménagement des salariés de DSI de Lyon est un exemple de ces projets mal traités qui mettent en cause nos modes de fonctionnement et impactent très négativement notre cadre de travail. Saisis par les salariés DSI Lyon1 de la Tour Part-Dieu et de Gailleton, les élus du CHSCT ont alerté la direction le 6 février sur plusieurs points concernant le transfert des équipes DSI Lyon1 des sites Lyon Tour Part-Dieu et Lyon Gailleton vers le site Lyon Sky56. En résumé ils ont relevé :
– une atteinte aux droits des salariés,
– des infractions au code du travail,
– le non respect de l’accord sur les moyens des IRP,
– des manquements graves et des atteintes à la sécurité.
En conséquence, ils ont demandé le report du déménagement (prévu lundi 11/02 pour la Tour Pare-Dieu et le 18/02 pour Lyon Gailleton). Ils ont également exigé l’arrêt du Flex office (aménagement dynamique) et le retour à des positions attitrées pour les salariés qui le veulent dans les locaux de Sky56 pour la DSI.
L’Arcep rejette toute scission d’Orange
Le gendarme de la concurrence a rejeté la demande pour avis adressée par l’OATA de scinder fonctionnellement les branches de détails et d’infrastructure d’Orange en deux entités distinctes. Les 45 opérateurs réunis au sein de l’AOTA envisagent désormais de se tourner vers Bruxelles pour faire valoir leur position.
Orange à nouveau menacée de démantèlement
Dans la foulée des 2 mises en demeure dégainées par l’ARCEP, l’AOTA, une association d’opérateurs alternatifs qui regroupe environ 45 acteurs, réclame le partage d’Orange en 2 entités : une dédiée à l’infrastructure et l’autre aux activités de service à l’image de la SNCF. Démanteler l’opérateur historique est un vieux rêve de tous les ultra-libéraux, qui refait surface dans le sillage des attaques du régulateur au nom de la sacro-sainte concurrence. FOCom ne laissera évidemment pas faire.
De l’argent pour les emplois c’est mieux que pour des amendes
Orange pourrait être sanctionné d’une amende maximale de 5 % de son chiffre d’affaires réalisé en France, soit près d’un milliard d’euros sur chacune des 2 récentes mises en demeure de l’Arcep. La première visait la qualité dégradée de son réseau cuivre. La deuxième concerne l’accès des autres opérateurs à ce réseau.
Pour répobdre à l’injonction du régulateur, Stéphane Richard avait annoncé fin novembre le recrutement de 200 techniciens supplémentaires et une hausse de 17% du budget de maintenance par rapport à celui de 2017 (environ 500 millions d’euros). Et 280 chargés d’étude sur le marché entreprise ont été recrutés depuis septembre, portant les effectifs de ces spécialistes des petites opérations d’infrastructure à destination des professionnels à 1.800.
Pas sûr (et c’est un euphémisme) que ces recrutements vont suffire à remettre en état un réseau de 30 millions de lignes cuivrées trop longtemps négligé et à améliorer les indicateurs de qualité des offres de gros. En effet, comme FOCom ne cesse de le dénoncer : le non remplacement des techniciens fragilise durablement notre force d’intervention et accélère la fuite irrémédiable de nos savoirs-faire. Si Orange ne parvenait pas à redresser la situation, il serait vraiment râlant d’avoir à payer les amendes colossales dont on est menacé. Cet argent aurait été mieux placé dans les milliers d’emplois que nous réclamons depuis des années !
Orange, opérateur multi-services
Nous apprenons par la presse qu’Orange va se lancer dans la télésurveillance après les services à l’international, Orange Bank, la cybersécurité et les objets connectés. L’entreprise prévoit de proposer au printemps 2019 des offres de télésurveillance de biens à ses clients fixes et mobiles grand public en France. Pour ce faire une société dénommée Protectline sera créée en partenariat avec Groupama. Ce partenariat permettra « à Groupama de renforcer son activité existante dans ce métier et à Orange de devenir un acteur à part entière sur ce marché » en s’appuyant sur sa base d’abonnés, sa marque, son réseau de distribution physique et digital. S’il ne perd pas de vue que le principal métier d’Orange est le réseau, à savoir le développement de la fibre, la généralisation de la 4G et l’arrivée de la 5G, Stéphane Richard est persuadé que « l’avenir des opérateurs se situe en partie hors des télécoms, un secteur régulé et hyperconcurrentiel où la croissance est marginale ». Ce que l’on peut comprendre. Reste la question de l’impact sur les salariés en termes de formation, d’accompagnement et de reconnaissance.