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Orange Concessions : à la poursuite des zones rurales !

Orange ConcessionsAprès la « Tower Co », place à la « Fiber Co » ! Orange Concessions est officiellement lancée. Détenue à 50 % par Orange et à 50 % par un consortium regroupant la Banque des territoires, CNP Assurances et EDF Invest, cette filiale a pour objectif la gestion et le développement des réseaux de fibre du groupe en zone rurale. Dans ces territoires, Orange disposera, à terme, d’un parc de 4,5 millions de prises fibre (soit une part de marché d’environ 30 %), sachant que 1,8 million a déjà été installé, et gérera quelques 24 Réseaux d’Initiative Publique  (RIP). Orange Concessions envisage de se développer en ouvrant ses réseaux, via des offres de gros, à un maximum d’opérateurs télécoms et en décrochant de nouveaux territoires à couvrir.

Pour FOCom, même si cette filiale est un levier pour développer nos parts de marché réseaux sur la fibre en territoires ruraux, nous rappelons que nos infrastructures sont stratégiques et Orange doit conserver la maîtrise de son coeur de métier, véritable atout concurrentiel. Il en va de son avenir et de celui de son personnel.

Un, deux, trois, TOTEM !

totemTOTEM, la TowerCo européenne détenue à 100% par Orange SA est opérationnelle. Les opérateurs français accélèrent l’externalisation de leurs parcs de pylônes et la création de TOTEM devrait permettre à Orange de renforcer sa position dans les métiers de gestionnaire et d’opérateur d’infrastructures mobiles passives, et de bénéficier de nouveaux relais de croissance. TOTEM assure la gestion de plus de 26.000 pylônes, toits terrasses et autres sites mobile en France et en Espagne. Elle a vocation à fournir des solutions de couverture partout où une mutualisation entre les opérateurs est « souhaitable » ou rendue obligatoire par les contraintes du lieu. Depuis des années, nous dénonçons la politique de filialisation du Groupe, centrée sur une logique de réduction des coûts. L’objectif est d’accroitre la rentabilité des pylônes et des toits-terrasses en accueillant le plus d’opérateurs possible, avec les conséquences que cela peut engendrer par rapport à la concurrence. Pour FOCom, Orange doit conserver la maîtrise de son activité cœur et de ses infrastructures à long terme, sans se rendre dépendant des acteurs périphériques et c’est ce que nos candidats aux élections pour le prochain Conseil d’Administration défendent (voir notre programme).

Réseau RTC : clap de fin

Le 15 octobre signe l’arrêt progressif du RTC (Réseau Téléphonique Commuté) sur certaines zones géographiques qui, selon Orange, ont été avisées 5 ans à l’avance de leur bascule au 100% IP. Finies les prises de téléphones murales en T sur lesquelles se branchaient les téléphones fixes. Pour le moment, six communes du Sud Finistère et une commune en Ile-de-France sont concernées. Les habitants de ces communes  devront se connecter sur le réseau IP ou VoIP et Orange a annoncé la fourniture d’un boîtier de téléphonie IP, sans obligation de souscrire à internet. Environ 2.000 foyers n’avaient pas encore opéré le changement au début du mois d’octobre, essentiellement des personnes âgées qui nécessiteront un accompagnement. FOCom rappelle qu’en tant qu’héritier du service public, Orange se doit de garantir la qualité de service et de contribuer à l’égalité numérique, essentielle à la vie sociale et économique de tous les territoires.

Orange Bank : retour aux sources

Orange a annoncé ce 1er octobre l’acquisition des dernières parts détenues par Groupama dans Orange Bank, soit 21,7%. Elle conserve ainsi le contrôle de sa filiale. Orange Bank a accumulé les pertes (643 millions d’euros) et a été recapitalisée à trois reprises entre janvier 2020 et janvier 2021, ce qui pourrait expliquer le retrait de Groupama du capital qui restera un partenaire commercial majeur en prolongeant jusqu’à 2028 l’exclusivité accordée sur la banque au quotidien et le crédit consommation. Stéphane Richard avait prévenu en avril qu’Orange se résignerait à « continuer seul ». Avec 1,6 million de clients en France et en Espagne, Orange Bank se place dans le top 5 des néobanques en France, après quatre ans d’existence. Le Groupe va ainsi effectuer une quatrième augmentation de capital de 230 millions d’euros, destinée à « accélérer les chantiers de croissance prévus dans le plan stratégique de la banque ». Selon le Groupe, les pertes devraient diminuer cette année grâce à une hausse du produit net bancaire, en progression de 57% au 1er semestre, ainsi qu’à des baisses de ses coûts de gestion par client, réduits de 35% depuis 2018. Pour FOCom, quels que soient les décisions prises et leurs impacts organisationnels et structurels, la priorité est de veiller à ce que les droits et les intérêts des personnels engagés dans ce secteur soient respectés, qu’ils soient en maison-mère ou en filiale.

Raccordements Fibre : une épée de Damoclès pour Orange

Raccordements FibreLes rapports entre Orange et l’ARCEP sont souvent électriques. Le gendarme des télécoms n’a de cesse de s’attaquer au groupe et manque souvent d’impartialité. Orange s’est engagé à rendre raccordable 92 % de la zone moyennement dense en 2020, puis 100 % à la fin 2022. En cas de non atteinte de ces objectifs, l’entreprise risque une amende pouvant s’élever jusqu’à 3 % de son chiffre d’affaires. Malgré la crise sanitaire, le régulateur continue de mettre la pression sur le groupe.
Le « raccordable à la demande » (RAD) est un dispositif qui fait l’objet de très fortes tensions, depuis plus d’un an, entre Orange, l’Arcep et le gouvernement. L’idée, est qu’Orange lance, au 1er janvier 2022, une offre de détail qui permette à tous les foyers de la zone moyennement dense, partout où les déploiements ne sont pas terminés, de demander quand même la fibre, avec un raccordement effectif sous six mois. Orange a fixé un certain volume de locaux raccordables sur demande par mois mais la mise en place de ce dispositif risque de mettre l’entreprise en difficulté avec, au 1er trimestre 2022, un nombre trop élevé de demandes à traiter.
Pour FOCom, la responsabilité du régulateur est d’aider l’opérateur héritier du service public à remplir ses engagements, pas à lui mettre la tête sous l’eau. De permanentes pressions et menaces de sanctions financières démentielles insécurisent l’entreprise et sont inacceptables. Elles mettent également en danger les personnels qui ne sont pas en capacité de supporter, de nouveau, un accroissement de leur charge de travail dont le niveau est déjà conséquent.