Un récent sondage confirme que sept français sur dix sont mécontents de son adoption définitive et plus de la moitié d’entre eux souhaitent que les manifestations contre le texte se poursuivent.
Rendez-vous est donné dans la rue le 15 septembre par les Organisations Syndicales hostiles à la loi. FOCom reste mobilisée.
Ne pas critiquer les pourfendeurs des 35h
L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a réalisé un rapport qui évalue les « politiques d’aménagement et de réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage ». Celui-ci constate que des dispositifs tels que les 35h peuvent contribuer à réduire le nombre de demandeurs d’emploi. Il montre que la réduction du temps de travail n’est pas propre à la France avec une baisse de – 9,2 % á – 13,3 % en Allemagne, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas entre 1998 et 2013. Les lois Aubry, qui ont permis de créer 350.000 postes sur 1998-2002, et les 35h n’auraient pas eu un effet négatif sur la compétitivité : la France est l’un des pays qui a le mieux maîtrisé l’évolution de ses coûts salariaux et le prix des produits n’est pas le seul paramètre qui influe sur les performances des entreprises à l’exportation. Si la France a subi des pertes de parts de marché, elles n’ont rien d’exceptionnel par rapport aux autres pays européens, abstraction faite de l’Allemagne. «Les politiques du temps de travail peuvent ouvrir des pistes d’amélioration qui ne doivent pas être négligées», même si elles sont loin de fournir à elles seules des solutions au chômage de masse.
Bouclé en mai ce rapport n’a pas été communiqué au gouvernement (c’est Le Monde qui vend la mèche). Il a sans doute le défaut rédibitoire de contrecarrer les postures idéologiques d’économistes ultra-libéraux ou de think tank comme l’institut Montaigne dont le directeur Laurent Bigorgne martèle que «les Français ne travaillent pas assez». Bertolt Brecht suggérait de dissoudre le peuple qui vote mal. De même il faut mettre sous embargo une expertise dissonante.
Face à la barbarie
Une fois de plus, notre pays vient d’être frappé par des actes barbares que nous condamnons avec la plus grande fermeté.
FOCom apporte toute sa solidarité et sa compassion aux victimes, à leurs proches et à tous les niçois. FOCom salue et soutient les hommes et les femmes des services publics mobilisés dans un contexte dramatique.
Plus que jamais, nous devons rester unis face à de telles horreurs pour défendre nos valeurs républicaines.
Face à la barbarie : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE, LAICITE.
Face à la barbarie : La République une et indivisible.
Ce sont les valeurs que les militants FO défendent chaque jour, en portant haut et fort le drapeau du syndicalisme libre et indépendant.
Le bras d’honneur de Barroso
José Manuel Barroso fut président de la Commission européenne de 2004 à 2014. Sous sa mandature l’Union européenne a adopté et mis en œuvre des directives et des « paquets télécom » qui ont eu pour effet l’affaiblissement du secteur du numérique sous les effets dévastateurs d’une hyper concurrence, de multiples entraves à l’investissement et de la porte ouverte aux grands concurrents américains. Il va maintenant mettre ses talents au service direct de ses amis américains de la Goldman Sachs. Cette banque d’affaires a une réputation sulfureuse, notamment en raison de son rôle dans la crise des subprimes en 2008 et pour avoir aidé, au début des années 2000, l’État grec à masquer ses déficits pour rester dans l’euro. « Après avoir passé plus de trente ans dans la politique et le service public, c’est un défi intéressant et stimulant qui me permet d’utiliser mes compétences dans une institution financière mondiale », a expliqué M. Barroso. Un aveu en forme de bras d’honneur arrogant qui ne rehausse pas la classe politique européenne !
49-3 bis repetita : une sortie par le bas
En recourant une nouvelle fois au 49.3, arme constitutionnelle, le Premier ministre et le Président de la République effectuent un passage en force final sur un projet de loi ultra minoritaire.
Pour FO cela constitue de nouveau un véritable déni de démocratie.
Jusqu’au bout des propositions ont été faites pour une sortie par le haut, de tous, d’un conflit qui dure depuis 4 mois. En lieu et place au débat, le Président de la République et le Premier ministre, qui autrefois dans l’opposition fustigeaient le recours au 49.3, préfèrent aujourd’hui, en étant au pouvoir, l’autoritarisme et le passage en force. L’autoritarisme est la face visible de l’impuissance.
Pour FO le combat contre ce projet de loi continue.
AGIR, NE PAS SUBIR !