FO réaffirme son profond attachement à la liberté et à l’indépendance syndicale qui sont à la base de toutes ses actions revendicatives, dans la négociation comme dans l’action. Fidèle à ses principes, elle ne donnera aucune consigne de vote à l’occasion des diverses élections politiques. Indépendance ne signifiant pas apolitisme, elle ne saurait être indifférente à la forme de L’État. Attachée à la laïcité, à la séparation des Églises et de l’État, récusant toute forme de discrimination, de racisme, d’antisémitisme ou de xénophobie, elle réaffirme que les politiques d’austérité nourrissant l’accroissement des inégalités, la précarité et la paupérisation des travailleurs sont dangereuses tant sur le plan social, économique que démocratique. Le 1er mai, journée internationale de solidarité ouvrière, FO agira syndicalement sur ses revendications et ses principes d’indépendance.
Les réponses des candidats à la présidence à FOCom
Lettre aux candidats à la présidence de la république
Madame, Monsieur,
Vous allez solliciter les suffrages des Françaises et des Français lors de la prochaine élection présidentielle. FOCom souhaite connaître votre point de vue et vos engagements concernant le secteur du numérique. Fidèles à nos principes d’indépendance, FO ne donnera pas de consigne de vote mais nous publierons l’intégralité de vos réponses sans commentaire afin que nos lecteurs puissent se faire leur opinion.
Le numérique est un puissant accélérateur de la productivité de l’ensemble des entreprises. Il transforme l’existence des citoyens, la communication et la vie sociale. C’est un secteur porteur pour l’économie : on sait qu’un euro investi dans le
réseau THD engendre 6 euros de croissance de PIB et 3 euros pour le fisc. C’est un secteur qui investit, produit de la valeur et
génère de l’emploi. Nous en avons pour preuve que, malgré la chute des prix et des marges, les opérateurs ont continué à investir et à maintenir un certain niveau d’emploi. Ils ont relevé en partie le défi du Très Haut Débit et ont fait reculer la fracture numérique…
Lire la lettre aux candidats à la présidence de la république
Réponses des candidats
Jean-Luc Mélenchon
- Lire le courrier de Jean-Luc Mélenchon du 17 avril 2017
- Lire le courrier de Charlotte Girard, Co-responsable du programme de la France Insoumise
Jacques Cheminade
Nicolas Dupont-Aignan
François Asselineau
François Fillon
Présidentielles : les revendications FO demeurent
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a évoqué lors d’une conférence de presse lundi une « déliquescence démocratique » car les partis politiques sont « faiblement représentatifs » des citoyens, en miroir aux critiques de certains candidats déplorant la faible représentativité syndicale chez les salariés. »On parle toujours du syndicalisme qui est faiblement représentatif », or « il y a plus de salariés adhérents aux syndicats que de citoyens adhérents des partis politiques ». Il a refusé de « se positionner par rapport aux candidats » et rappelé que son syndicat, comme à l’accoutumée, ne donnera pas de consigne de vote. Il a présenté les revendications prioritaires du syndicat. Parmi la vingtaine de points évoqués, l’Europe figure en première place et doit être au cœur de la campagne présidentielle. Plus précisément, FO réclame la révision du pacte de stabilité, « pour en finir avec les logiques d’austérité » qui sont « triplement suicidaires, socialement, économiquement et démocratiquement ». Autre demande: la révision du rôle de la Banque centrale européenne. « Ce n’est pas normal qu’elle n’ait qu’un mandat : lutter contre l’inflation. Il devrait y avoir d’autres critères : la croissance et l’emploi. »
FOCom interroge les candidats
Toujours soucieux de l’avenir de notre secteur, de notre entreprise et de nos emplois, nous avons interpellé les principaux candidats à la Présidence sur leurs projets concernant les Télécoms et le numérique. En particulier nous leur avons demandé ce qu’ils feraient s’ils étaient élus pour aider un secteur porteur pour l’économie nationale, protéger l’emploi, les statuts et l’investissement, s’ils pensaient infléchir ou poursuivre la politique ultra libérale exclusivement axée sur la concurrence, s’ils favoriseraient la consolidation, quel rôle ils donneraient au régulateur, quelle part ils comptaient laisser à l’État dans le capital d’Orange… Fidèle à nos principes qui assurent notre liberté de critique et d’actions face au futur gouvernement, nous ne donnerons pas de consigne de vote. Néanmoins nous avons nos analyses et revendications concernant le monde du travail et les salariés et nous ne sommes pas indifférents aux réponses qui nous seront apportées. Nous les publierons intégralement sans commentaires afin que nos lecteurs se fassent leurs propres opinions.
Le Ceta ratifié
Le Parlement européen a adopté le 15 février par 408 voix pour, 254 contre et 33 abstentions le traité de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada. Cet accord économique et commercial global (AECG), plus connu sous le nom de Ceta, est le résultat de négociations conduites dans l’opacité la plus totale. Il donne aux multinationales le pouvoir de poursuivre des gouvernements et de contester les mesures politiques ou sociales adoptées nationalement pour protéger les droits des salariés, les consommateurs, la santé et l’environnement. Autre détail qui montre le caractère hautement démocratique de ce traité : 90 % de son contenu entrera en « application provisoire » dès le 1er mars, sans attendre l’approbation des parlements nationaux des 28 États membres ! La résistance reste de mise.