Dans un communiqué commun les syndicats FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et Unsa ont affirmé leur volonté d’une mobilisation dans la durée avec une « étape forte » le 9 mai 2019 pour s’opposer au projet de loi de réforme de la Fonction publique qui sera à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale en première lecture à compter du lundi 13 mai. Le gouvernement souhaite faire adopter ce projet avant l’été pour une application au 1er janvier 2020.
Les syndicats demandent au gouvernement « qu’il ouvre enfin des négociations sur de nouvelles bases ». « Depuis de nombreux mois, le pouvoir exécutif poursuit une politique contraire aux intérêts de la population, néfaste pour les missions publiques et pour les agents », déplorent les syndicats, en rappelant qu’ils revendiquent une hausse du point d’indice et la suppression du jour de carence et s’opposent aux 120 000 suppressions de postes programmées d’ici la fin du quinquennat. « Poursuivant leur politique, toujours sans tenir grand compte des organisations syndicales représentatives », le président et le gouvernement veulent faire adopter une loi dont « nombre de dispositions ont une portée très grave tant pour les agents et les citoyens que pour l’avenir de la fonction publique ». Parmi les points critiqués, fusion des instances représentatives, suppression des compétences des commissions administratives paritaires (qui donnent notamment leur avis sur les mutations et promotions), « précarité encore aggravée » par un recours accru aux contractuels à tous les niveaux et particulièrement avec les futurs contrats de mission… « C’est l’égalité d’accès aux emplois publics et les garanties de neutralité de l’agent public qui sont menacées ». FOCom s’inscrit pleinement dans ce mouvement de résistance, appelle fonctionnaires et contractuels d’Orange et de La Poste à faire grève et à manifester le 9 mai pour la défense des statuts et des services publics. Et dépose un préavis.
Les Français ont perdu 56.000€ depuis la création de l’euro en 1999
D’après une étude du Centre de politique européenne (CEP), un think tank libéral allemand, intitulée « 20 ans d’euro : perdants et gagnants, une enquête empirique», la France serait le pays qui a le plus pâti de l’adoption de l’euro avec un déficit total de 3.591 Mds € sur la période 1999-2017, soit 56.000 € perdus par habitant. Après l’Italie dont le déficit serait de 4.325 Mds.
C’est l’Allemagne qui aurait le plus profité de l’introduction de la monnaie unique européenne, avec 1.893 Mds € supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017, soit un gain de 23.116 € par habitant.
Le CEP emploie une méthode consistant à « imaginer une évolution du PIB pour chaque pays, dans l’hypothèse où l’euro n’aurait pas existé ». Il souligne qu’avec l’euro, les pays n’ont plus la possibilité de recourir à la dévaluation pour soutenir leur compétitivité, notamment pour défendre les entreprises exportatrices.
Mobilisation le 19 mars
L’urgence de la situation sociale a conduit la Confédération FO à prendre l’initiative d’une mobilisation interprofessionnelle rassemblant le public et le privé. Elle l’a fait en sollicitant les autres confédérations afin d’obtenir l’unité la plus large pour un meilleur rapport de force.
Vous trouverez ci-joint l’appel intersyndical auquel se sont jointes des organisations de jeunesse pour une journée de grève et de manifestations le 19 mars.
Dividendes au top
Avec 1 370 milliards de dollars, les dividendes mondiaux ont atteint un nouveau record en 2018.
Non au racket de la Sécu
Depuis 1994, le gouvernement a l’obligation de verser aux caisses de Sécurité sociale le manque à gagner résultant des allégements de cotisations patronales de Sécurité sociale.
Les baisses de prélèvements obligatoires décidées par le gouvernement à compter de 2019, ne donneront pas lieu automatiquement à compensation. Ainsi l’exonération des cotisations au titre de la rémunération des heures supplémentaires (coût estimé : 2 milliards d’euros) sera financée exclusivement par la Sécurité sociale. Ce n’est pas à la Sécu de payer le prix d’une mesure gouvernementale, par ailleurs socialement très contestable puisque cette exonération d’impôt et de charges salariales pour les heures supplémentaires aura pour effet d’inciter les entreprises à augmenter la durée du travail, à ne pas embaucher et à faire supporter la hausse des salaires nets aux finances publiques… précisément à notre Sécurité sociale.