La Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. Cette déclaration est la première reconnaissance universelle du fait que les libertés et les droits fondamentaux sont inhérents à tout être humain, qu’ils sont inaliénables et s’appliquent également à tous, que nous sommes tous nés libres et égaux en dignité et en droits.
Pas de « coup de pouce » au Smic
Dans la foulée du « groupe d’experts » qui recommande de ne pas donner de coup de pouce au Smic, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire s’est également dit opposé à une augmentation allant au-delà de la revalorisation automatique du salaire minimum en début d’année. Le 1er janvier 2019, cette revalorisation avait été de 1,5%. A rapprocher des 12% d’augmentation des revenus des patrons du CAC40 en 2018, ce qui les porte à 277 SMIC en moyenne. Un record depuis 2003 qui continue de creuser l’écart entre les ultra riches et le reste de la population.
Les réformes fiscales ont d’abord profité aux plus riches
Les Français les plus aisés ont été les principaux bénéficiaires des mesures fiscales mises en oeuvre en 2018, selon l’édition 2019 de l’étude de l’Insee « France, portrait social ».
– Impôt de solidarité sur la fortune remplacé par un impôt sur la fortune immobilière
– mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique (« flat tax ») de 30% sur les revenus du capital
– réduction de la taxe d’habitation
– transfert d’une partie des cotisations sociales vers la CSG (contribution sociale généralisée) qui a pénalisé les retraités…
L’effet consolidé de ces mesures destinées en théorie à encourager l’investissement, la croissance et l’emploi, a conduit à une hausse globale du niveau de vie de 1,1%, mais cette augmentation s’est élevée à 1,4% pour les 10% de Français les plus aisés.
Les mesures socio-fiscales mises en oeuvre en 2018 font augmenter le niveau de vie beaucoup plus fortement sur cette catégorie (+790 € par an en moyenne), que pour le reste de la population (+130 à +230 € en moyenne par an).
Le « trou de la sécu » : un tour de passe-passe bien pratique
A propos du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2020, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a récemment avoué : « Il y a d’autres choses que nous n’avons pas intégralement compensées, ayons l’honnêteté de le dire ; et comme nous ne l’avons pas intégralement compensé, cela se retrouve dans les déficits. » Pratique interdite par la loi Veil du 25 juillet 1994 qui prévoit une compensation intégrale par l’État des allègements et exonérations de cotisations sociales pour les caisses de Sécurité sociale, celle-ci n’ayant pas à porter la charge des allègements du coût du travail (dont l’efficacité en termes de créations d’emploi reste par ailleurs à prouver). Exonération des cotisations salariales sur les heures supplémentaires, des pensions des retraités modestes, réduction du taux de CSG, forfait social… la Commission des comptes de la Sécurité sociale évalue à 3,4 milliards les pertes de recettes pour le régime général et le fonds de solidarité vieillesse, ce qui contribue grandement aux 5 milliards d’euros de déficit prévu pour 2019. Cette « politique des caisses vides » consistant à diminuer les recettes des comptes de la protection sociale via de nouveaux dispositifs d’allègements de cotisations sans les compenser, creuse les déficits. Ce qui permet, outre de piller l’argent de la protection sociale, de préserver le mythe du « trou de la Sécu » qui sert à justifier la destruction de notre système de soin et de l’hôpital public. Ce que FO dénonce vigoureusement.
Augmentation de la pauvreté et des inégalités
Les inégalités se creusent en France selon une étude de l’Insee publiée le 16 octobre.
C’est clairement le résultat de la politique fiscale menée par le gouvernemrnt au bénéfice des plus riches. En effet cette dégradation est principalement dû à la forte hausse des revenus financiers chez les plus aisés. Dans le même temps le taux de pauvreté a augmenté de 0,6 point en 2018 : 9,3 millions de personnes, soit 14,7% de la population française, sont en situation de pauvreté monétaire. Conséquence cette fois de la politique sociale imposée par le goyvernement aux dépens des plus démunis : seniors, familles monoparentales, chômeurs…