Étudiant les facteurs et les situations qui influencent l’organisation du sommeil des Français, l’Institut national du sommeil et de la vigilance est à l’origine de la Journée du sommeil en France dont la 17ème édition a eu lieu le 17 mars. Il en ressort que lorsqu’ils ne respectent plus l’alternance vitale éveil/jour, sommeil/nuit, les rythmes et organisations de travail perturbent complètement notre sommeil avec un coût social et de santé considérable. Parmi les facteurs de troubles du sommeil, le travail sur écran est pointé : il induit une fatigue visuelle forte et la lumière des leds stimule la vigilance au même titre que le café. Le développement des écrans, d’internet et des réseaux sociaux mis au service de la performance, devenue un impératif socio-culturel, participe de la dérégulation de l’horloge biologique. Est également pointé le télétravail : une enquête, menée par l’Organisation internationale du travail et la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail, dans 15 pays industrialisés ou émergents, montre que 42 % de télétravailleurs en permanence à domicile et 42% des télétravailleurs très mobiles souffrent de problèmes de sommeil contre 29% pour ceux travaillant sur un lieu de travail. L’étude met en particulier l’accent sur un allongement et une intensification du travail par chevauchement des temps de travail et personnel.