Le Parlement européen a adopté le 15 février par 408 voix pour, 254 contre et 33 abstentions le traité de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada. Cet accord économique et commercial global (AECG), plus connu sous le nom de Ceta, est le résultat de négociations conduites dans l’opacité la plus totale. Il donne aux multinationales le pouvoir de poursuivre des gouvernements et de contester les mesures politiques ou sociales adoptées nationalement pour protéger les droits des salariés, les consommateurs, la santé et l’environnement. Autre détail qui montre le caractère hautement démocratique de ce traité : 90 % de son contenu entrera en « application provisoire » dès le 1er mars, sans attendre l’approbation des parlements nationaux des 28 États membres ! La résistance reste de mise.