L’ARCEP vient de lancer une consultation publique sur l’accès aux offres fibre pour les entreprises avec pour objectif affiché de voir émerger un 3ème acteur, dénonçant le duopole formé par Orange (70% par OBS) et SFR (20%) qui a pour effet des prix élevés : « Notre conviction, c’est que « two is not enough » et que trois acteurs – voire plus – sont nécessaires. Surtout, nous pensons que c’est le bon moment. Il y a un alignement des astres pour ouvrir le marché pour permettre à un troisième pôle de se structurer ». On parle de Coriolis, Bouygues Telecom et Kosc Telecom.
L’autorité n’a manifestement tiré aucune leçon des effets dévastateurs de sa doctrine libérale axée sur la concurrence pour tirer les prix vers le bas. L’arrivée du 4ème opérateur dans le mobile a gravement et durablement amputé le chiffre d’affaires et les marges des opérateurs ce qui a réduit considérablement leurs capacités d’investissement et de positionnement sur le marché du numérique (Stéphane Richard déclarait récemment que le tsunami Free lui avait fait perdre 2 milliards de marge).
La question demeure : les autorités tant européennes que françaises permettront-elles un jour l’émergence de champions capables de peser face aux géants américains ?