Le plan très haut débit qui vise à connecter l’ensemble du territoire français au très haut débit en 2022 a peu de chances d’être réalisé. Selon la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, seraient principalement en cause un “manque d’Etat” et la “stratégie discrétionnaire et fluctuante” des grands opérateurs. Pour y remédier, ils préconisent notamment d’obliger les opérateurs à exploiter les réseaux d’initiatives publiques des infrastructures construites par les localités pour être louées à un opérateur. C’est vraiment du grand n’importe quoi !
Si la couverture numérique du territoire est très insuffisante et inégalement répartie, nous le déplorons également. Mais à qui la faute ? Chacun a voulu son petit réseau pour assurer son petit potentat et s’est opposé à un réseau national techniquement cohérent, coordonné et planifié par l’Etat, s’appuyant sur l’existant en évitant doublon et sur dimensionnement. FOCom a dénoncé dès l’origine le choix inverse qui a été fait et qui amenait inéluctablement à la balkanisation et à la gabegie actuelles.