Pendant trois mois et durant les douze journées interprofessionnelles de grèves et de manifestations, des millions de personnes se sont mobilisées pour exprimer le rejet de la réforme des retraites. Le Conseil constitutionnel a censuré 6 articles de la loi. Le peu d’ambitions que la loi contenait sur l’emploi des séniors (index et contrat de travail sénior), le droit à l’information, la pénibilité pour les contractuels de la fonction publique (…) ont disparu du texte final. Le texte de loi reportant l’âge légal de départ en retraite est dorénavant encore plus déséquilibré. Le Conseil constitutionnel a également rejeté le premier projet d’initiative parlementaire visant à organiser un Référendum d’Initiative Partagée (RIP).
L’intersyndicale appelle à la validation du deuxième RIP, ce qui permettra de sortir de l’impasse par une consultation démocratique. Cet avis définitif sera rendu le 3 mai. Devant le rejet massif de cette réforme, l’intersyndicale demande solennellement au Président de la République de ne pas promulguer la loi. Elle demande au Parlement une nouvelle délibération comme le prévoit l’article 10 de la Constitution sur les bases d’une concertation centrée sur les questions du travail.
Les organisations syndicales ont pris note que pendant trois mois le Président de la République n’a pas jugé que l’état du pays nécessitait une rencontre pour trouver les voies de sortie de crise. Aussi, d’ici le 1er mai, elles n’entreront pas dans un agenda politique qui nécessiterait un rendez-vous en urgence et dont l’ordre du jour ne serait pas le retrait de la réforme.
L’intersyndicale appelle le 1er mai à une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale.