L’ARCEP vient de publier les résultats de l’Observatoire du marché des communications électroniques du T1 2022. On y lit « Le revenu des opérateurs sur le marché final enregistre une croissance de + 3,2 % en un an au premier trimestre 2022 après + 2,5 % sur l’ensemble de l’année 2021. » et encore « Le revenu (…) progresse depuis un an de + 2 % à + 4 % selon les trimestres, après dix années de recul. ». L’ARCEP sous-entend que la santé économique du secteur s’améliore après 10 ans de massacre de l’hyper concurrence.
En réalité, on voit que la légère remontée des revenus des opérateurs ne compense pas, loin s’en faut, l’inflation et que cela se produit dans un contexte où les telcos ont dû consentir d’immenses investissements pour ne pas être déclassés dans la course à l’innovation. Cette reprise en trompe l’œil ne masque même pas l’incapacité du régulateur à apaiser la violence de la concurrence qui se traduit par une réduction rapide des emplois dans la filière et par une pression sans cesse croissante sur les personnels des opérateurs. Le consumérisme électoral de l’autorité, « indépendante » mais tout de même dirigée par des politiques, va-t-il enfin cesser ? Comme le demande FOCom, il faut en finir avec le dumping généralisé.