L’augmentation fulgurante des prix de l’énergie, des matériaux (plastique, bois…), de la main-d’œuvre et la pénurie de puces électroniques pèsent lourdement sur les opérateurs télécoms qui n’ont pas encore répercuté ces hausses sur leurs forfaits, du fait d’une concurrence féroce. A eux seuls, les opérateurs français ont englouti 3,8 térawatts-heure (TWh) d’électricité sur un an soit quasiment 1 % de la consommation nationale, essentiellement pour alimenter les réseaux fixes et mobiles. En dépit d’objectifs ambitieux en termes de neutralité carbone, la facture énergétique n’en demeure pas moins colossale et risque de s’alourdir encore au vu de l’explosion du volume de données consommées et du contexte inflationniste.
Au regard des sommes vertigineuses investies dans le déploiement et l’entretien des réseaux, FOCom dénonce l’absence de régulation, favorable aux GAFA qui utilisent massivement nos infrastructures sans contreparties financières et dont l’activité influe sur les déploiements et l’augmentation des capacités. La commission européenne prévoirait un projet de texte législatif d’ici la fin de l’année visant à les faire participer au financement des infrastructures. Quoi qu’il en soit, il est temps qu’un cadre législatif aboutisse enfin et FOCom attend des pouvoirs publics un soutien sans faille pour qu’Orange, opérateur historique, puisse mener à bien l’ensemble de ses engagements.