Orange, Atos, Suez ou encore Docaposte ont décidé de se regrouper pour former l’Alliance Blockchain France aux côtés d’autres entreprises, d’universitaires et d’institutions publiques. La blockchain est une technologie informatique innovante qui permet aux participants d’un réseau de valider par consensus des échanges et des transactions, sans faire intervenir d’organe central. Elle pourrait s’appliquer à de nombreux domaines, dont l’IoT (internet des objets), où elle répond à des enjeux de sécurité, de traçabilité, de contrôle des données, de validation des communications Machine to Machine (…). L’Alliance Blockchain France, dirigée par Antoine Maisonneuve, responsable du programme chez Orange Business Services, vise à déployer une infrastructure commune, « qui s’ouvrira progressivement à tous les industriels et administrations françaises souhaitant bénéficier des avantages de la blockchain ». La blockchain aurait la capacité de permettre des gains importants de productivité et favoriserait l’interopérabilité européenne.
Pour FOCom, cela représente une innovation dans l’enregistrement et la distribution de l’information, mais il faut également poser un cadre juridique sur la responsabilité et la régulation. Une réflexion européenne doit également être menée sur les implications éthiques de cette technologie : l’accès, le contrôle, le développement des rapports de force… Quant aux impacts sur l’emploi, il est certain que la blockchain exige des compétences rares et convoitées. Orange devra s’attacher à « soigner » son e-réputation pour attirer et surtout conserver ces talents.