Orange Marine a installé plus de de 230 000 km de câbles sous-marins en fibre optique qui assurent 99 % des communications intercontinentales. Le contexte géopolitique amène à une surveillance accrue de ces câbles et soulève à nouveau la problématique de la souveraineté. Comme le souligne Jean-Luc VUILLEMIN, directeur des réseaux internationaux d’Orange, « la sensibilité de l’internet européen aux câbles sous-marins vient du fait que la plupart des données auxquelles accèdent les internautes sont localisées aux Etats-Unis. Donc un moyen efficace de diminuer notre vulnérabilité aux câbles sous-marins, c’est de relocaliser de façon massive les données sur le territoire européen. C’est ce qu’a fait la Chine depuis très longtemps et elle a un écosystème qui est complètement fermé, qui est insensible à toute perturbation extérieure. C’est ce qu’a essayé de faire la Russie, elle n’y est pas encore arrivée. Nous, nous n’avons même pas commencé ».
Dans ce domaine, la concurrence sino-américaine et celle des GAFAM est rude. Il y a dix ans, 5 % des câbles sous-marins étaient contrôlés par les GAFAM, aujourd’hui cela représente 50 %. Pour FOCom, au-delà de la protection des câbles sous-marins et compte tenu des enjeux stratégiques, les pouvoirs publics doivent prendre des mesures fortes pour sécuriser l’accès aux données et affirmer la souveraineté nationale.