Une enquête menée par l’autorité française sur l’essor des technologies financières ou « fintech », publiée en avril pointe le risque de renforcement du pouvoir des géants du numérique comme les GAFA américains (Google, Apple, Facebook, Amazon) ou, à terme, les BATX chinois (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi). Apple Pay, Google Pay, Amazon Pay, les poids lourds du Net offrent de multiples services de paiement. Ce statut d’initiateurs de paiement leur permet de « retirer des bénéfices significatifs, sans être pour autant soumis aux contraintes réglementaires » du secteur bancaire. Les mastodontes du Web peuvent exploiter des données sensibles sur les usages et sur les paiements. La « pré installation dans certains téléphones de solutions de paiement sans contact » pourrait conduire au « verrouillage des consommateurs dans un écosystème donné » alerte le rapport. L’arrivée en force des Big Tech (GAFAM et BATX) dans les paiements représente un enjeu décisif pour les banques traditionnelles et une « possible remise en cause du modèle de la banque universelle » au service des particuliers. Orange Bank risquerait d’en faire les frais. Au point que Ramon Fernandez lui-même a tweeté : « Un débat nécessaire sur les conséquences de la possible remise en cause par les #GAFA du modèle de la banque universelle ». Pour FOCom, ce manque de régulation et de fermeté laisse place à tous les débordements des « BIG ».