Depuis 2012, l’opérateur conteste l’approche commerciale qui permet à ses concurrents de vendre des smartphones à prix réduits en échange de la souscription d’un abonnement avec au moins deux ans d’engagement. Free s’entête dans ses procédures judiciaires. Il exige depuis 2018 que le tribunal de commerce de Paris ordonne la fin de ce modèle et a réévalué la somme du préjudice présumé. Pour Orange, il estime celui-ci à 790 millions d’euros et à 722 millions d’euros pour Bouygues. Soit un total de 1,512 milliard d’euros. Que se cache-t-il derrière ces procédures judiciaires ? Une vieille bagarre menée depuis des années par Xavier Niel. Selon le cabinet de conseil SIA Partners le modèle sans engagement, proposé depuis toujours par Free Mobile, ne permet pas de faire du mobile subventionné. C’est la raison pour laquelle Free a proposé une alternative avec la location, mais cela est compliqué à gérer et c’est un échec pour Free. A défaut de proposition marketing de même valeur il alimenterait son compte de résultat par le fruit de ces procédures, si elles étaient gagnées… Pour Orange comme pour Bouygues la subvention de mobiles n’entrave en rien la concurrence. Le modèle de Xavier Niel, basé sur une concurrence exacerbée, continue de provoquer une pression considérable sur toute la filière, au détriment des salariés et de l’emploi.