Lors de l’entretien entre la délégation confédérale FO, conduite par son secrétaire général Yves Veyrier, et le Premier ministre, consacré à un tour d’horizon général, FO a mis l’accent sur le fait que d’ores et déjà la crise sanitaire et ses conséquences économiques et sociales impactent durement les salariés.
FO a mis en garde : le « quoiqu’il en coûte » ne doit pas devenir « quoiqu’il en coûte aux salariés » !
Alors que la pauvreté et les inégalités se sont accrues, il est inquiétant que revienne l’antienne du coût de la crise et de la dette Covid dont il y a tout lieu de craindre qu’il pèse sur les salariés d’aujourd’hui et de demain.
FO a réitéré sa détermination contre un retour éventuel du sujet de la réforme des retraites et a, de nouveau, fait part de son refus d’entrer dans la logique de la réforme de l’assurance chômage, et appelle le gouvernement à stabiliser, pour 2021, les dispositions existantes résultant de la convention négociée en 2017.
FO a alerté quant au risque que la transcription d’une directive européenne sur l’insolvabilité des entreprises ne conduise à fragiliser le dispositif de l’AGS (garantie des salaires en cas de faillite).
FO a aussi réaffirmé son attachement au paritarisme, mentionnant aussi les dossiers d’actualité de l’Action logement et de la santé au travail.
Si les mesures de soutien à l’activité, en particulier l’activité partielle, ont permis de préserver jusqu’alors nombre d’emplois, un contrôle strict du comportement des entreprises quand elles ont bénéficié ou bénéficient d’aides publiques n’en demeure pas moins indispensable. FO a dénoncé en particulier les annonces de suppressions d’emplois et de restructurations quand, à l’évidence, la crise sanitaire sert d’aubaine ou d’accélérateur.
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