Mis en place en 2018, le Comité Stratégique de Filière « infrastructures numériques » est constitué de 130.000 entreprises du secteur, de fédérations professionnelles comme la Fédération Française des Télécoms (FFT) et syndicales comme FOCom, ainsi que d’associations représentatives des collectivités. Son objectif est d’œuvrer au « développement d’usages innovants dans les territoires au service de tous ». Et il est notable que sa logique est diamétralement opposée à celle de l’ARCEP. Là où le gendarme des télécoms régule par la concurrence commerciale et technologique le seul domaine de la communication, usant et abusant du bâton contre les opérateurs et tout particulièrement Orange, le CSF numérique s’attache à créer une synergie et des solidarités entre tous les acteurs du secteur, depuis l’entreprise du bâtiment qui creuse les tranchées jusqu’à l’opérateur qui construira et maintiendra le réseau en passant par la start-up conceptrice de nouveaux services, les intervenants gérant le data center ou les experts de la sécurité. Il s’agit pour FOCom d’appuyer une dynamique de développement d’une filière d’avenir, porteuse de souveraineté industrielle et technologique, dans une logique de service public c’est-à-dire au bénéfice de tous les citoyens de tous les territoires.
FOCom vient de signer l’avenant au contrat de 2019 avec l’ensemble des acteurs et le ministère. Cet avenant se donne pour objectif de faire émerger de nouveaux projets numériques de territoires intelligents, de favoriser la transition écologique notamment avec le projet de « 5G verte » mais aussi de mettre en œuvre le plan Engagement Développement et Compétences (EDEC). Celui-ci a pour but de renforcer l’adéquation entre emploi et compétences, d’identifier les nouveaux métiers, de déployer les formations professionnelles nécessaires et de faire émerger de nouvelles certifications tout en mettant l’accent sur la parité, l’embauche des jeunes et les reconversions professionnelles.