La santé mentale des salariés n’a jamais été aussi basse depuis le début de la crise sanitaire et particulièrement depuis le deuxième confinement, les jeunes, les femmes et les managers étant les plus touchés par la détresse psychologique, selon un baromètre réalisé par Opinionway pour le cabinet Empreinte Humaine et présenté ce mercredi.
La détresse psychologique est un indicateur utilisé pour diagnostiquer les troubles mentaux. Elle regroupe des manifestations de désespoir, de nervosité, d’agitation et de dépression. Elle favorise les troubles anxieux et de l’addiction et peut engendrer des conséquences physiques comme les AVC ou l’hypertension.
Selon ce baromètre, la moitié des salariés sont en situation de détresse psychologique, dont 20% en détresse élevée, avec un risque important de développer un trouble mental sévère. 31% risquent la dépression.
« En perte de repère, vivant plus fortement l’effet du confinement, de l’insécurité économique et de l’isolement social », les moins de 29 ans sont les plus intensément touchés et affichent un taux de détresse psychologique de 70%.
Charge mentale, responsabilité familiale, culpabilité : la santé psychologique des femmes salariées se détériore substantiellement avec 58% de détresse psychologique. Elles sont 1,5 fois plus à risque que les hommes en termes de détresse psychologique élevée.
Les managers, qui « manquent de formation » sur ces questions, sont aussi fortement touchés avec 56% en détresse psychologique.
Les alertes mises en évidence dans ce baromètre doivent évidemment être prises au sérieux et des mesures de fond mises rapidement en œuvre.
Au niveau d’Orange, nous alertons à nouveau la direction sur la nécessité de ne pas en rajouter sur la crise sanitaire. Lever le pied sur ses réorganisations, déménagements et autres projets anxiogènes. Etre dans un dialogue social beaucoup plus attentionné et ouvert. Ne pas aller au bras de fer comme à PRO/PME. Entendre les inquiétudes des vendeurs en boutique. Traiter les « cas individuels » en manifestant confiance et bienveillance (comment comprendre que des demandes de télétravail jusqu’à présent acceptées soient maintenant refusées ?). Se rappeler que ce sont souvent les « petits » irritants qui empoisonnent notre vie quotidienne et les « petites » attentions qui illuminent nos journées.