Depuis la crise des subprimes de l’automne 2008, l’écart de niveau de vie entre ménages pauvres et riches s’est accentué et les mesures censées améliorer le pouvoir d’achat des ménages fin 2018 ont eu un effet négatif. D’après une étude de l’Insee publiée en septembre 2020, la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) et l’instauration de la « flat tax » au début du quinquennat ont accru fortement les revenus des 0,1% des Français les plus aisés, tandis que la distribution de dividendes, de plus en plus concentrée, a explosé. La réforme des allocations logement a engendré un recul du niveau de vie pour les 30% des ménages les plus pauvres. La part de la population disposant d’un revenu inférieur à 1.062 euros par mois a augmenté de 0,7 point par rapport à 2017. 9,33 millions de personnes sont touchées, soit 14,8% des Français.
Et maintenant le gouvernement, qui prétend mettre en place des réformes «plus justes et équitables», consacre moins de 1% de son plan de relance aux plus fragiles, soit 800 millions d’euros sur un budget total de 100 milliards. Une fois de plus, la plus grande partie est destinée aux entreprises sans conditions ni contrôles.
FOCom rappelle que l’accroissement des inégalités met en péril notre modèle social et revendique, pour y remédier, des emplois et l’augmentation des salaires, notamment la revalorisation du SMIC, du RSA et du point d’indice des fonctionnaires.