Fabienne Dulac lance quatre chantiers pour construire l’après crise sanitaire. Mais, annonce-t-elle d’emblée, si cette crise nous a impactés on garde le cap établi par le plan stratégique Engage 2025. C’est donc fortement encadrés qu’évolueront ces groupes d’études.
Ainsi peut-on s’interroger sur la marge de manœuvre permise pour ajuster la stratégie du groupe et nos priorités aux impacts de la crise et en particulier pour aménager nos trajectoires financières. Quelle sera la place laissée à l’humain dans ces projets ? Les salariés devront-ils continuer, quoi qu’il leur en coûte, à se mettre en conformité avec ce qui leur est présenté comme impératif et indiscutable, ainsi qu’ils ont dû le faire tout au long du confinement ?
La première « piste de travail » du « think tang d’anticipation » (!!!) mis en place par la directrice d’Orange France part du constat que « seulement 25% des salariés qui étaient dans l’entreprise en 2015 seront encore là en 2025« . C’est donc bien sur la capacité d’adaptation des personnels que tablent nos penseurs de ce laboratoire d’idées qui se propose de « sortir des conventions » et de « casser les codes ». Mais qui dit adaptabilité ne dit pas ingénuité.
La jeune génération, pas plus que les « salariés plus expérimentés », n’acceptera la dégradation de ses conditions de travail et le manque de reconnaissance.