Le gouvernement a tranché : le prix de réserve pour l’attribution des fréquences 5G a été arrêté à 2,17 milliards. Les opérateurs devront débourser 350 millions pour obtenir le premier bloc de fréquences de 50 MHz. Les 110MHz de spectre restants seront disputés lors des enchères sur des blocs de 10 MHz mis aux enchères entre février et avril.
FOCom regrette que le gouvernement ait préféré faire les poches des opérateurs pour boucler le budget 2020 de l’Etat plutôt que de leur laisser les moyens d’assurer les investissements colossaux qu’ils doivent réaliser pour équiper le pays. Les besoins se chiffrent à 10 milliards par an rien que pour la 4G et la fibre dans des conditions difficiles avec des prix d’abonnement les plus bas d’Europe et une fiscalité excessive. Cette décision n’est pas cohérente avec ce qu’avait annoncé le gouvernement au printemps dernier lorsqu’il promettait que le plancher serait plus proche de « 1,5 milliard que de 3 milliards ».
Et il faut bien dire que les atermoiements de l’ARCEP pour tenter de privilégier certains opérateurs « alternatifs » ont eu un impact négatif sur le calendrier qui a fait correspondre la décision à la dernière ligne droite du bouclage budgétaire.