La 11ème édition du baromètre Santé et qualité de vie au travail publiée hier par l’Ifop montre des salariés confrontés à l’accélération du rythme de travail et des changements organisationnels. 46% des salariés (50% des cadres et 52% des managers) estiment ainsi que leur rythme de travail s’est accéléré au cours des 12 derniers mois (contre 44% en 2018 et 41% en 2015). Plus d’un salarié sur deux (53%, en hausse de 4 points par rapport à 2018) a vécu au moins un changement organisationnel (restructuration ou réorganisation, changement imposé de poste ou de métier). Cette accélération du rythme de travail s’accompagne d’une « hausse de la pénibilité physique perçue, et d’une pression psychologique qui ne diminue pas… Cette perception est liée notamment à la nécessité de devoir se concentrer pendant de longues périodes (pour 78% des salariés) et à la nécessité de devoir travailler très vite ou très intensément (70 %) ».
A Orange, les résultats sont encore plus alarmants. La très forte intensité qualitative du travail reste une caractéristique majeure du travail dans l’ensemble des métiers : pics d’activités, travail exigeant, concentration, rapidité, avec une détérioration des indicateurs en 2019, selon l’enquête triennale Stress et Conditions de travail. Le niveau d’exigence du travail est très élevé pour tous les métiers : plus de 80% des salariés considèrent qu’il ne cesse d’augmenter. Les salariés des boutiques, des agences PRO-PME et Agences Entreprises dépassent même les 90% !
Victimes des multiples projets de réorganisation du travail, 57% des salariés considèrent également qu’ils ne sont pas assez nombreux pour le travail à effectuer.