L’analyse du TOP 50 des opérateurs mondiaux 2018 montre une nouvelle fois que les Européens ont des difficultés à se maintenir à flot alors que les américains ATT, NTT et Verizon caracolent en tête en termes de chiffre d’affaires et que China Mobile grimpe de la 8ème à la 3ème place entre 2008 et 2018. Seule Deutsch Telekom ne perd qu’une place en passant de la 4ème à la 5ème position. Orange a chuté de la 6ème place avec 53,5 Md€ de chiffre d’affaires à la 12ème position avec 41,4 Md€. Sa marge d’EBITDA (Revenus – Charges liées à l’activité comme les salaires, la publicité, les loyers…) se situe à 31,4% du CA avec 13 Mds €. Son niveau d’investissement s’est maintenu à 7,4 Mds soit 18% du CA, ce que l’on peut estimer insuffisant au regard des enjeux. En particulier le taux de 1,7% du CA affecté à la R§D est loin des efforts consentis par certains concurrents comme Amazon, Microsoft ou Facebook qui y consacrent entre 12 et 18% de leur CA. Nous savons, et l’avons maintes fois dénoncé, que cette situation est pour une bonne part la conséquence de la politique ultra-libérale imposée par l’Union européenne. La concurrence artificiellement créée et alimentée à coups de privatisations, de dérégulations et de sanctions (voir notre brève du 3 septembre concernant la requête d’Orange contre l’ARCEP) pèse inexorablement sur les résultats. Ceci n’épuise pas la question des choix stratégiques de la direction d’Orange en termes d’investissement notamment dans l’innovation. Ces thèmes seront parmi ceux que nous aborderons avec Stéphane Richard lors de notre table ronde « Orange à la croisée des chemins » le 27 septembre. Nous vous invitons à vous y inscrire.