La GIPA en danger ?

GIPA

La protection du Pouvoir d’Achat des Fonctionnaires (classes I et II) d’Orange en question

La Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA) a été instaurée en France en 2008 pour compenser la stagnation des salaires des fonctionnaires. Sa première application a eu lieu en 2009, offrant une compensation financière aux agents publics. Entre 2010 et 2020, le dispositif a été renouvelé et ajusté, précisant les critères d’éligibilité et les modalités de calcul. En 2023, la GIPA a été reconduite, suscitant des discussions sur son efficacité face à l’inflation et aux évolutions salariales. L’objectif principal de la GIPA est de garantir un minimum de pouvoir d’achat aux agents publics.

Dans le cadre d’Orange, les fonctionnaires des Classes I et II bénéficient de mesures d’augmentation spécifiques, notamment des avancements individuels d’échelon basés sur l’ancienneté, représentant une progression moyenne de 0,7 % de leur salaire global en 2024. En plus de ces augmentations, ils ont droit à la GIPA, qui sera appliquée sous forme d’une indemnité dédiée. En effet, l’article 6.3 de la Décision Unilatérale du 11 mars 2024 qui a découlé de la négociation salariale cette année stipule que : « En l’absence de textes ministériels en 2024, Orange mettra en œuvre une prime calculée selon les modalités de la GIPA, prenant en compte l’évolution de l’indice des prix hors tabac entre 2019 et 2023. »

Ainsi, les fonctionnaires d’Orange de Classes I et II sont relativement protégés par un dispositif qui vise à préserver leur pouvoir d’achat, au moins pour cette année ! Cependant, au vu de la situation économique actuelle, FOCom, qui a toujours été moteur pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés, qu’ils soient fonctionnaires ou non, redoute que la GIPA soit amenée à disparaître, d’autant plus que l’arrêté (habituellement émis en août) tarde vraiment à paraître… En attendant que vos votes confirment le retour de FOCom à la table des négociations en 2027, nous exhortons l’entreprise, et les organisations syndicales représentatives, à tenir compte de cette perte de pouvoir d’achat lors de la prochaine négociation salariale de 2025 !