A l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires du 21 mai, les représentants du personnel veulent rappeler que l’amélioration du taux d’EBITDA est davantage due à la réduction des charges de personnel qu’à une dynamique de croissance. La Direction a choisi de transformer Orange en une valeur de rendement en garantissant un dividende élevé sur une longue période. Économiquement, le dividende est la résultante de la performance d’une entreprise et donc un reliquat qui ne peut pas être une contrainte a priori.
En aucun cas, il ne doit mettre en péril l’avenir de l’entreprise. Or cette logique est inversée à Orange : ce qui est traditionnellement un résidu se transforme en engagement ferme à honorer. Cela pose à la fois des problèmes de trésorerie et de perte de valeur. La dette a augmenté de 1,6 Md. Et les tensions sur la trésorerie imposent des plans de réduction massive des investissements (programme Lean Capex) avec un risque pour financer l’avenir de l’entreprise. Par ailleurs on ne peut se satisfaire d’une répartition à sens unique des richesses. La Direction doit reconnaître à sa juste valeur et de manière pérenne “la formidable mobilisation des femmes et des hommes d’Orange” (dixit Stéphane Richard).
Persiste aussi une inquiétude sur la possibilité d’une nouvelle crise sociale en lien avec la dégradation des conditions de travail, l’hémorragie des effectifs et le recours massif à la sous-traitance.