Le Comité National de Prévention du Stress pilote les enquêtes triennales sur le stress mises en œuvre à la suite de la « crise sociale » résultant du Plan NEXT, dont l’objectif était le départ de 22 000 salariés. La filière RH était passée de 3 200 à 800 personnes. Les conflits éthiques étaient nombreux : la pression notamment à la vente était considérable avec des objectifs irréalisables, les managers devaient en priorité réduire leurs équipes. La situation a été redressée depuis et cela s’est traduit par le rétablissement de la fierté d’appartenir à l’entreprise. Néanmoins, l’enquête sur la période 2016-2019 réalisée par le cabinet Secafi confirme une dégradation des conditions de travail, particulièrement en AD, AE, PROM-PME et OBS. En AD, cela s’exprime par un niveau de stress bien supérieur au niveau moyen.
En cause :
– l’intensité et le temps de travail ainsi que la charge mentale. Particulièrement en AD où 44% des salariés déclarent avoir des objectifs inadaptés. Le manque d’autonomie du travail y est également pointé,
– le SI et de mauvaises définitions de procédures pour PRO-PME et AE,
– les projets Delivery et Compliance et la politique de sous-traitance,
– la dégradation de l’organisation du travail qui ne parvient toujours pas à maîtriser la complexité ni à gérer l’urgence, avec une accélération en 2019 en AE et PRO-PME,
– l’impossibilité de résoudre les difficultés en communiquant entre salariés et en coopérant entre services, due à Compliance : AE et PRO-PME sont les plus concernées.
Sont également pointés :
– l’insécurité socio-économique,
– l’inquiétude encore accrue face aux changements sur les conditions de travail, notamment par rapport à l’ancrage territorial et aux projets immobiliers avec OPEN Space et Flex office
– la conciliation vie privée-professionnelle dégradée avec le travail à la maison, pour 51% des salariés et 74% des managers (notamment les cadres en forfait jour et ceux qui encadrent plus de 50 personnes),
– la complexité du travail et de l’organisation, une majorité des salariés déclarant que le travail est souvent interrompu et très bousculé,
– le harcèlement (particulièrement dans les DR hors métropole),
– un ressenti négatif en 2019 de la reconstruction des « silos » pour répondre à l’ARCEP,
– des compétences manquantes avec les départs en TPS et un questionnement sur le pilotage de l’emploi.
A noter que 57% des salariés considèrent qu’ils ne sont pas assez nombreux pour le travail à effectuer… ce qui confirme notre exigence de création d’emplois bien plus ambitieuse, en remplaçant a minima tous les départs.