Au début de l’été, un rapport « resté discret » sur « la rénovation des relations financières entre l’État et la Sécurité sociale » a été remis au gouvernement. Il propose notamment une règle de « solidarité » entre l’État et la Sécurité sociale. Ainsi, au 1er janvier 2019, le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi – le CICE, chèque en blanc aux entreprises, de l’ordre de 20 Mds € par an – sera « transformé » en allègement de cotisations patronales. Cela induira une perte sèche pour la Sécurité sociale alors que ses comptes se redressent. La loi prévoit qu’au-dessus du seuil de 0,8 point de PIB, l’excédent sera écrêté au profit de l’État : 3 Mds en 2019, 14 en 2020, 20 en 2021, et plus de 27 en 2022.
FO dénonce depuis des années la confiscation des recettes de la Sécu par l’État que ce soit pour son propre désendettement, sa politique économique ou pour renflouer les entreprises. L’affaiblissement de la Sécu induit le développement des assurances privées aux dépens des droits collectifs. Concrètement, les ponctions réalisées sur les finances de la Sécu conduisent à l’amputation des prestations, des remboursements, du budget des hôpitaux, de l’autonomie, des pensions de retraites, des indemnités pour maladies… FO rejette toute atteinte à notre système de protection sociale. Une raison supplémentaire de nous mobiliser le 9 octobre.